L’honorable a ne cesse de décrier l’état défectueux des hélicoptères super Puma cloués au sol depuis deux ans. Et à bien l’entendre, on a du coup l’impression qu’il ne sait rien de cette affaire. Impossible ! S’il y a complicité aiguë dans ce circuit, ça ne pourrait être que du côté de la commission de défense de l’Assemblée nationale, présidée par le fils du président IBK, Karim Kéita.
Le super Puma, ça ne s’achète plus. Du moins pas par un Etat pour équiper son armée. Et pas forcément besoin d’être dans les secrets de la défense pour le savoir.
En début juin 2016, l’Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) interdisait le vol des hélicoptères Super Puma d’Airbus. Décision intervenue suite au crash en Norvège d’un super PUMA tuant les 13 occupants. Et comme cause de l’accident, des problèmes techniques ont été signalés par la direction d’Airbus. Pourvoyeur de l’appareil.
Ce n’est qu’en octobre 2016, soit 5 mois après, que l’Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) a levé l’interdiction de vol sur des hélicoptères Super Puma d’Airbus. C’est courant ce même mois d’octobre que l’Etat du Mali a réceptionné son premier hélico, précisément le 16 octobre 2016 alors que la levée d’interdiction a été faite le 7 du même mois. 10 jours pour commander et livrer un hélicoptère, pas possible. Ce qui sous-entend que la commande avait été passée avant ou pendant la période d’interdiction de vol.
Encore, en levant l’interdiction de vol, l’Agence européenne de la sécurité aérienne a posé de nouvelles conditions d’utilisations de vol à Airbus, à savoir, le remplacement de l’une des pièces de la boîte de transmission et une inspection quotidienne des hélicoptères, ou toutes les 10 heures de vol. Ce qui sous-entend aussi que ces appareils ne sont pas conçus pour armée. Raison pour laquelle ceux du Mali sont aujourd’hui coulés au sol pour manque de pièces de rechanges.
La responsabilité de l’Assemblée Nationale du Mali
Acteurs de veille sur le bon déroulement des choses au plan national, les locataires de l’Assemblée Nationale ne sont pas sans savoir sur les démarches entreprises pour l’achat des deux hélicos, de la commande jusqu’à la livraison. Et la bonne foi voudrait que la commission de défense de l’institution, une fois informée, se renseigne soigneusement sur la qualité du produit pour éviter de pareils désagréments. L’a-t-on fait ? Si oui, ladite commission ne peut être que complice de cette situation. Si non, alors elle n’a plus de raison d’exister !
Source: La Sirène