Hier, mardi 9 août 2022, la 2ème rencontre du Cadre de concertation entre le département des Affaires Religieuses, du Culte et des Coutumes et les Associations et confessions religieuses du Mali a démarré au Centre international de conférences de Bamako (CICB). La cérémonie d’ouverture de ladite rencontre était présidée par le représentant du Ministère des Affaires Religieuses, du Culte et des Coutumes, Toumani Sangaré, en présence des leaders religieux. L’un des points évoqués durant la cérémonie d’ouverture est la situation qui oppose le Mali à la Côte d’Ivoire par rapport à la détention de 49 militaires ivoiriens au Mali. «En tant que leaders religieux, nous avons un devoir spécifique par rapport à cette situation. J’espère qu’avant de partir, nous puissions accorder un mot à cette situation, échanger entre nous, voir en tant que religieux, qu’est-ce que nous pouvons faire. Personnellement, je suis venu à cette rencontre avec ça dans mon cœur. Les leaders religieux ont déjà fait une rencontre là-dessus. Nous les religieux, nous considérons comme une mission historique aujourd’hui pour faire ce que nous pouvons pour la paix entre ces deux pays », a déclaré l’archevêque de Bamako, Cardinal Jean Zerbo.
Après l’observation d’une minute de silence en la mémoire des disparus, le représentant du Haut conseil islamique du Mali (HCIM), Ousmane S. Traoré, a remercié le Ministère des Affaires Religieuses, du Culte et des Coutumes d’avoir initié cette rencontre pour la paix et la cohésion au Mali. A sa suite, l’Archevêque de Bamako, Cardinal Jean Zerbo, a indiqué que cette rencontre se tient à un moment très difficile que traverse le Mali. A cet effet, il a souhaité la paix et l’entente au Mali. «Une nouvelle crise vient s’ajouter à notre situation. Je ne peux entrer dans cette rencontre sans faire allusion à cette situation. De quoi s’agit-il ? Ce qui nous oppose à la Côte d’Ivoire. En tant que leaders religieux, nous avons un devoir spécifique par rapport à cette situation. Tout ce que nous allons évoquer ici, j’espère qu’avant de partir, nous puissions accorder un mot à cette situation, échanger entre nous, voir en tant que religieux, qu’est ce que nous pouvons faire. Personnellement, je suis venu à cette rencontre avec ça dans mon cœur. Les leaders religieux ont déjà fait une rencontre là-dessus. Tout ce qui sera dit ici, nous les religieux, nous considérons comme une mission historique aujourd’hui pour faire ce que nous pouvons pour la paix entre ces deux pays », a déclaré Cardinal Jean Zerbo. Avant de préciser que cette rencontre contribue à renforcer la fraternité. Enfin, il a souhaité la stabilité du Mali. Le représentant de l’Association des chasseurs du Mali et de Maya Blon, Moussa K. Doumbia, a prôné la paix, le dialogue et l’entente au Mali. Quant au représentant du Ministère des Affaires Religieuses, du Culte et des Coutumes, Toumani Sangaré, il a indiqué que cette rencontre se tient dans des circonstances particulières du fait de la situation de crise multi dimensionnelle du pays. A cet effet, il a demandé aux leaders religieux de continuer à prier pour le retour de la paix et de la quiétude au Mali, gage d’une sortie durable de crise. « Je suis particulièrement heureux de la sagesse dont vous faites preuve à transcender les conflits sociaux et économiques. Cela rassure la conscience collective et incite les cœurs à solliciter votre concours pour la médiation et la résolution non violente des conflits tout comme il entretient l’espoir de toute la nation malienne. Le cadre qui nous réunit aujourd’hui est celui d’échanges, de concertations, de propositions d’idées pour renforcer les liens entre les différents ordres religieux. Cet exercice pratique permettra de traduire en actes formels légaux, de façon consensuelle, les préoccupations, compatibles avec nos pratiques sociétales, des communautés religieuses et de croyances », a-t-il dit. Selon lui, les résultats des travaux à l’issue de cette rencontre feront l’objet d’une exploitation judicieuse par le département. Enfin, il dira qu’après la dernière rencontre tenue le 25 août 2021, le département a fait beaucoup de progrès en termes de législation des pratiques cultuelles.
A rappeler que le 10 juillet 2022, 49 soldats ivoiriens ont été arrêtés à l’aéroport de Bamako et considérés comme des mercenaires par les autorités maliennes. Une accusation que rejette Abidjan qui demande « sans délai », leur libération, soutenant que ce sont des éléments de soutien à la MINUSMA, même si selon le porte-parole adjoint de l’ONU Farhan Haq, les éléments interpellés « ne faisaient pas formellement partie de la Minusma ».
Aguibou Sogodogo
Source: Le Républicain