Tollé général après l’élection au perchoir ce 22 janvier d’Issaka Sidibé, le beau père du fils du président IBK. « Au nom du père, du fils et du … beau-père ». Non, ce n’est pas une de ces prières dominicales d’Alexis, mais bien le décodeur de DAK qui s’est retiré dans une méditation profonde, pour décrypter l’élection au perchoir du beau père de Karim, qui est le fils du Président IBK.
On ne parle pas ici de l’épouse qui aura un père président du Parlement, un beau père président de la République, et un époux député. Décryptage : on ne dit pas autre chose qu’une bien étrange affaire de famille. Les grands dossiers de la Nation, c’est aussi le cahier familial. Confusion de tous sur le Mali d’abord ou la famille d’abord, le bonheur de la famille ou l’honneur des Maliens ?
Au sein de la communauté nationale et internationale, c’est la consternation, l’étonnement et l’inquiétude. Ce qui est tout simplement inimaginable a fait irruption dans la réalité. L’inquiétude des Maliens, c’est que la famille présidentielle ne fasse main basse sur l’Etat avec des conséquences désastreuses pour le pays. C’est le découragement de ceux qui croyaient qu’avec Ibk, on aurait le changement. Mais jamais le slogan « le Mali d’abord » n’a autant pris les allures de « Ma famille d’abord ».
Ce qui est aussi inquiétant, c’est que c’est la décision du Président avant son voyage et non un choix des députés seuls. L’élection du beau père du fils du président à la tête de l’Assemblée nationale, est un des révélateurs de la déchéance de la classe politique, du pourrissement de la situation politique au Mali. On avait espéré qu’au lendemain d’une crise aussi profonde, on aurait une gouvernance de la sagesse, de la mesure, une gouvernance moderne pour relever le pays. En lieu et place, on a une gouvernance des coups d’éclat, des déclarations fracassantes, du règne de la famille et de la belle famille. Comme dit DAK, « après les neveux, les beaux-frères, les copains au gouvernement et le fils à l’Assemblée nationale, IBK vient de placer à la tête de la deuxième institution du pays, le beau-père de son fils adoré, Karim Kéita ».
B. Daou
Source: Lerepublicainmali