Le chanteur Koffi Olomidé est poursuivi par la justice française pour viol et séquestration de quatre de ses anciennes danseuses. Il connaîtra son sort le 18 mars. Mais en attendant que le verdict tombe, le procureur requiert déjà, à son encontre, sept ans de prison ferme. C’était au cours de l’audience de 11 février au tribunal de Nanterre, à Paris.
Sept ans de prison ferme, c’est la peine requise lundi, février, à l’encontre de Koffi Olomidé par le procureur près le tribunal de Nanterre, à l’issue de l’audience à huis-clos. Le chanteur congolais est poursuivie pour “atteintes sexuelles avec violences, contrainte, menace et séquestration”, entre autres, sur quatre danseuses.
Au cours de cette séance devant déterminer la peine de l’artiste inculpé, audience à laquelle il n’a pas pris part, la Cour a réexaminé la plainte introduite par les plaignantes, victimes d’agressions sexuelles de la part de leur ex-patron en région parisienne entre 2002 et 2006.
C’est la suite des déboires judiciaires que le chanteur traine depuis 2012. Cette année-là, Koffi Olomidé avait été mis en examen pour viols aggravés.
Plusieurs chefs d’accusations sont retenus contre la star de la rumba congolaise
Il est également accusé d’avoir facilité l’entrée et le séjour irrégulier en France des plaignantes et pour les avoir fait travailler illégalement en les sous-payant, voire en les privant de rémunération.
Les faits retenus par l’accusation en France se seraient déroulés notamment dans un pavillon d’Asnières-sur-Seine, près de Paris, où l’artiste hébergeait les jeunes femmes en marge de concerts ou d’enregistrements. Privées de document d’identité et de téléphone, elles y étaient gardées 24h/24 par trois hommes.
Lorsque leur patron en exprimait le désir, l’un de ses gardes accompagnait les danseuses jusqu’à lui, à l’hôtel ou au studio d’enregistrement le plus souvent, affirment-elles, évoquant des rapports imposés sans préservatif. Et des gifles quand elles se débattaient.
Koffi Olomide n’est pas à ses premiers démêlés judiciaires. En 2016, il avait été brièvement écroué à l’ex-prison centrale de Makala, à Kinshasa, pour avoir donné un violent coup de pied à l’une de ses danseuses au Kenya. En 2012, il avait aussi été condamné pour des violences sur son producteur, Diego Lubaki, résidant à Paris, alors de passage à Kinshasa. Il est également fait état d’un autre mandat d’arrêt émis à son encontre par la justice zambienne pour avoir violenté un photojournaliste rwandais à Lusaka. La décision de la justice française sera connue le 18 mars.
Emeraude ASSAH
Afrikmag