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Affaire IBK/BONGO/TOMI : la ficelle est trop grosse

Pétard mouillé ! Voici notre réaction après  avoir lu l’article du site français Médiapart  sur les supposés liens  entre  l’homme d’affaires français Michel Tomi et deux chefs d’état africains : les Présidents gabonais Ali Bongo Ondimba et  malien Ibrahim Boubacar Kéita (« IBK »).

Pétard mouillé ! Nous répétons. En effet, nous pensions lire  une seconde affaire IBK/BONGO/TOMI. Que nenni ! C’est la même affaire. Le quotidien français de référence  Le Monde avait déjà plusieurs mois avant, ouvert le dossier. Un dossier en réalité  devant la justice. Il faut alors un poil d’élégance et laisser la justice faire son travail.

ibrahim boubacar president malien IBK michel tomi

Première question, pourquoi cette nouvelle sortie ? Le timing ne doit tromper personne. Le plat réchauffé intervient au moment où les maliens continuent à boire leur petit lait, après une sortie du Président IBK : Nous sommes le 15 mai 2015 à Bamako à l’occasion de la signature d’un accord de paix et de réconciliations entre le gouvernement malien, et une partie des groupes armés. Les trois principaux groupes armés de la coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) ont boycotté la cérémonie.

Devant de diplomates, devant une dizaine de chef d’états africains, le Président  IBK répond à l’envoyé de l’ONU qui vient de tenir un discours comminatoire.

   Morceaux choisis : « ….Le dialogue a toujours été notre dédicace. Au Mali nous n’avons jamais fait les choses autrement ; nous nous sommes toujours parlé entre frères maliens et nous allons continuer de le faire.

Le cessez-le-feu, bien sûr que nous y sommes acquis.

Avions-nous jamais  violé un cessez-le-feu, avons-nous jamais violé la cessation des hostilités ?

 

Monsieur Ladsous  (Hervé Ladsous, de nationalité française, chargé des opérations de paix à l’ONU) je l’ai dit au secrétaire général des Nations-Unies, il serait convenable, il serait saignant que les Nations unies fassent preuve de justice et d’équité à cet égard-là.

Chaque fois qu’il y a eu violation de cessez-le-feu, violation de la cessation des hostilités, nous l’avons acté, nous avons signalé.

Rarement, nous avons été entendus.

On nous a toujours dit : oui « les parties » ! « Les parties » ? Un peu de respect pour notre peuple.

Le Mali est un peuple de dignité avéré au long des siècles. Un peuple qui, dans la communauté internationale, n’a jamais manqué à ses engagements internationaux, et il continue de le faire aujourd’hui et pourvu qu’en retour il soit l’objet d’un minium de respect.

 

…. il faut que l’accord reste ouvert aux signatures de ceux qui n’ont pas encore connu l’intérêt.

Bien sûr ! Nous y sommes favorables ; pourvu que ce ne soit une prise en otage du Mali et de la paix au Mali. Je suis très clair là-dessus.

 

Enfin, il n’a pas été aussi clair que vous quand vous avez dit il n’est pas question que l’on profite de l’accord pour attaquer ceux qui n’ont pas paraphé ou signé aujourd’hui.

Nous ne sommes pas des gueux.

Nous sommes, Monsieur Ladsous, gens de bonne compagnie. Nous sommes un pays de vieille civilisation.

Jamais, depuis qu’elle a été cantonnée, l’armée malienne n’a manqué à ses engagements.

Cantonnée en la ville de Kidal, il a fallu que je le dise à la CEDEAO pour que nous frères comprennent quelle était la situation surréaliste que notre armée vivait en Kidal.

Le Mali a accepté beaucoup.

Le peuple malien est à saluer.

Mais que nul ne se trompe sur la qualité de sa dignité, de son sens de la dignité et de sa compréhension de la chose internationale.

 

Nous avons donc dit à Monsieur le secrétaire général des Nations unies que nous restons évidemment ouverts à nos frères et qu’il nous tardait qu’ils comprennent l’urgence à être de la partie, à signer l’accord de paix. Que nous avons eu mal à notre être malien quand la rentrée scolaire survenue dans tout le Mali, les jeunes maliens sont allés à l’école sauf ceux de Kidal. J’ai pleuré dans mon cœur.

Parce que ce n’est pas une histoire de « cas malien » pour moi, c’est une histoire de vie malienne pour moi. Je vis ça dans ma chair, dans mon être le plus profond. Je ne joue pas avec ça. Ce n’est pas un cas académique, c’est un vécu, un vécu humain, très fort.

 

Je dis donc qu’il est temps que les malices cessent et que ceux qui ont en charge de missions d’aider à parvenir à la paix fassent en sorte que les choses soient transparentes, qu’elles soient d’égale partage ; et que nul ne se méprenne, et puisse prendre une telle souplesse dans l’engagement, telle ouverture pour une faiblesse ou un encouragement à persister dans l’erreur. Ce ne serait pas rendre service à la paix mondiale.

 

Que je sache les Nations-Unies nées à la suite de la Seconde Guerre mondiale ont pour vocation à assurer la paix mondiale pour les temps à venir et l’organe en charge de le faire est le conseil de sécurité, qui opine sur rapports, pourvu que ses rapports soient des rapports équilibrés, justes, sincères, et qui disent la réalité.

Le Mali a souffert de cela. Le Mali a souffert de cela. Je le dis très clairement du haut de cette tribune, en ce jour solennel.

Nous sommes un pays de paix. Nous sommes un pays encore une fois sans complexe aucun. Je dis dans ce monde des hommes, quand certains n’étaient pas, nous étions.

Ce vieux pays d’humanisme sahélien qui a fleuri sur les bords du Niger, nous sommes très fiers, très, très fiers. Tombouctou, Djénné la belle, Gao, centres de culture d’excellence mondiale ! On venait de partout pour s’instruire à Tombouctou ».

… En raison de non-signature par l’ensemble des acteurs, penser à une mise en œuvre flexible de l’accord. Qu’est-ce à dire ?

L’accord paraphé en Alger, ce jour, il a été dit, entendu, convenu que cela  mettait un terme à la négociation.

Nous avons paraphé le 1er mars. Nous sommes presque trois mois après.

Avant le paraphe il avait été dit avec gravité, avec solennité que tout celui-là, toute celle-là  qui s’aviserait de ne pas parapher l’accord qu’il en cuirait.

Nous n’avons rien demandé, nous n’avons rien vu venir non plus. Que de patience ! Mais nous ne perdons pas patience cent fois. Mais il faut que le monde sache le réel de la situation a prévalu au Mali et qui si nous ne prenions garde va continuer de prévaloir.

 

Je le dis, il ne s’agit pas d’un problème d’homme, IBK est un homme de passage. Mais aucun Malien digne de ce nom ne bradera le Mali, jamais ; ne bradera jamais le Mali.

Nous avons tout tenté. Nos hommes de foi et notre société civile, dont nous sommes fiers, ont pris leur bâton de pèlerin, leur initiative pour parcourir le monde, pour aller dire à nos amis en Europe, dont certains avaient été trompés : oui il y a beaucoup précautions à prendre parce que si jamais l’armée malienne avait quelques moyens elle va se livrer à des massacres, (…)  Nous ne sommes pas des sauvages, nous ne sommes pas des barbares…. »

Deux semaines avant cette sortie du président malien, son homologue gabonais Ali Bongo Odimba, évoquant devant la presse les objectifs économiques de son gouvernement avait martelé : « Je voudrais ici le répéter, le Gabon n’est la chasse gardée de personne. Nous irons où l’intérêt national nous conduit »… Ambiance…

Nous ne sommes pas des partisans de la théorie du complot. Mais reconnaissons-le, la ficelle est trop grosse. Un journaliste, un journal ne dévoile pas ses sources. Mais d’où vient la fuite ? C’est un secret de polichinelle, des services secrets, qui sont toujours au service d’un régime, d’un pouvoir, voire d’un système.

Il faut affaiblir le Président Gabonais qui tient subitement un discours « trop nationaliste ».

Mais il faut surtout affaiblir le Président malien.  Le 15 mai 2015 marque un tournant dans le quinquennat du Président IBK. Son peuple s’est reconnu en lui après son discours sur la crise malienne, sur ses enjeux. C’est connu, le malien ne marchande pas sa dignité.  Il a asséné des vérités, il a tapé là où ça fait mal.

Et subitement, certains esprits malhabiles et malintentionnés  ont pensé sortir « un scud ».

En fait de « scud », c’est un simple pétard mouillé qui est tombé sur la tête du Mali. Et un pétard mouillé, ça fait pschitt !  Circulez, il n’y a rien à voir, il n’y a rien à dire. Plus on tapera sur le Président IBK parce qu’il défend le Mali, plus, il sera fort. Et plus il sera fort, plus la Mali sera fort.

Un opposant malien sous couvert de l’anonymat (il sait pourquoi) analyse la situation : « je ne veux en aucun cas me mêler d’une affaire qui est devant la justice. Mais en Afrique, on donne et on reçoit. Je ne vois pas l’homme politique en Afrique qui peut faire de la politique sans des coups de mains. Si un jour, des Présidents comme Sassou N’guesso  du Congo, celui de la Guinée Equatoriale, ou celui d’Angola donnaient les noms de ceux qui ont reçu d’eux, les palais de justice n’auraient plus de place pour recevoir des hommes politique à écouter, à juger » Propos de sagesse.

Selon une technique connue, les tentatives pour affaiblir le Mali,  se poursuivront. L’état malien doit adopter la position qui est la sienne actuellement : Ne pas répondre. Le Mali répondra à sa place.

Dans les « grins » (regroupements d’amis), sur les radios libres, dans les journaux, dans le pays profond, IBK qui n’a pas que d’amis est à nouveau en état de grâce.

Merci Président IBK d’avoir lavé l’honneur du Mali. Nous sommes derrière toi.

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