Le gouvernement ivoirien a accusé le Mali de « manipulation de la vérité » dans l’affaire des 46 soldats toujours détenus à Bamako.
Le ton est monté entre la Côte d’Ivoire et le Mali dans l’affaire des 46 soldats. Abidjan dénonce un chantage inacceptable de la part de Bamako qui réclame l’extradition des autorités maliennes exilées à Abidjan. Alors que les réactions se multiplient et chaque camp se rejette la responsabilité, le porte-parole du gouvernement ivoirien a une nouvelle fois accusé le Mali de maquiller la vérité.
« On peut s’étonner de leur inconséquence et de la manipulation de la vérité à laquelle ils se livrent… Ils ont besoin d’un bouc émissaire, d’un écran de fumée pour éclipser les vrais sujets comme la question de la fin de la transition ou les questions sécuritaires« , a déclaré le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly.
Par ailleurs, la Côte d’Ivoire a également demandé la tenue au plus vite d’un sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Jeudi, le Premier ministre par intérim du Mali, le colonel Abdoulaye Maïga, a estimé que cette affaire était « purement judiciaire et bilatérale » et critiqué « l’instrumentalisation de la Cédéao par les autorités ivoiriennes ». Il a également accusé le gouvernement ivoirien d’être animé par une « volonté d’adversité » (d’hostilité) et « d’avoir transformé un dossier judiciaire en une crise diplomatique ».