Reportée à plusieurs reprises, l’affaire concernant ministère public contre Issa Tangara, Amadou Haya Sanogo et 15 autres accusés d’« enlèvement de personnes, d’assassinats et complicité d’assassinats », communément appelée l’Affaire 21 bérets rouges, s’ouvre ce jeudi 25 février 2021 à la Cour d’appel de Bamako. «Les victimes, les parties civiles ont reçu les citations pour comparaître demain (jeudi 25 février 2021) devant la cour d’assises de Bamako dans l’affaire ministère public contre Amadou Haya Sanogo et autres », précise Me Moctar Mariko, un des avocats de la partie civile, non moins président de l’Association malienne des droits de l’Homme (AMDH), contacté par le Républicain, hier, mercredi 24 février 2021, dans l’après midi. L’avocat des accusés est aussi formel : le procès aura lieu ce jeudi 25 février 2021 et les accusés seront à la barre.
Les avocats de la partie civile aussi bien que ceux de la défense sont tous prêts pour entamer le procès opposant le ministère public à Issa Tangara, Amadou Haya Sanogo et 15 autres accusés d’« enlèvement de personnes, d’assassinats et complicité d’assassinats », communément appelée l’Affaire 21 bérets rouges. Contacté par nos soins hier, mercredi 24 février 2021, dans l’après midi, Me Moctar Mariko, un des avocats de la partie civile, non moins président de l’Association malienne des droits de l’Homme (AMDH), a précisé que le procès s’ouvre ce jeudi 25 février 2021. « Les victimes, les parties civiles ont reçu les citations pour comparaître demain (jeudi 25 février 2021) devant la cour d’assises de Bamako dans l’affaire ministère public contre Amadou Haya Sanogo et autres. Donc, on va dire que le procès va s’ouvrir », a-t-il dit. Avant d’ajouter que l’Etat a entrepris de dédommager les victimes, il y a même un protocole d’accord qui est en cours d’exécution. Pour lui, il y a les intérêts des civils parce qu’ils veulent avoir quelque chose dans ce procès. « Quelle que soit l’issu de ce procès, les victimes finiront par demander quelque chose. Et si en amont l’Etat leur offre ça, je ne vois pas de problème. Il faudrait qu’on respecte les avis des uns et des autres », a souligné Me Moctar Mariko. L’avocat des accusés est aussi formel : le procès aura lieu ce jeudi 25 février et les accusés seront à la barre. Mais sans préjugé, la loi d’entente nationale risque de peser beaucoup sur ce procès. Le procès sera-t-il conduit jusqu’au bout ? Va-t-il y avoir de condamnation ? Ce sont des questions qui restent en suspens.
A rappeler que le mardi 28 janvier 2020, la Chambre d’Accusation de la Cour d’Appel de Bamako avait ordonné la mise en liberté provisoire de Amadou Haya Sanogo, l’ex- chef de la junte et ses co-accusés. Emprisonnés il y a de cela 7 ans, ils étaient au nombre de 13 personnes à bénéficier de cette liberté provisoire. « La Chambre d’accusation de la Cour d’Appel de Bamako reçoit la demande de mise en liberté provisoire formulée par Issa Tangara et 12 autres ; la déclarant bien fondée ; en conséquence ordonnons leurs mises en liberté s’ils ne sont détenus pour autre cause », c’était le verdict prononcé par la Chambre d’accusation de la Cour d’Appel de Bamako en janvier 2020.Suspendue à Sikasso, le jeudi 8 décembre 2016, pour cause d’irrégularité du rapport d’expertise effectué sur le corps des 21 bérets rouges, l’affaire concernant ministère public contre Issa Tangara, Amadou Haya Sanogo et 15 autres accusés d’«enlèvement de personnes, d’assassinats et complicité d’assassinats » devrait être jugée, le lundi 13 janvier 2020 au Palais de la culture Amadou Hampâté Bâ de Bamako. Mais, par la suite, le Procureur Général près la Cour d’Appel de Bamako, Idrissa Arizo Maïga, a informé l’opinion, dans un communiqué rendu public le 09 janvier 2020, qu’en raison des contraintes majeures liées à la préservation de l’ordre public et de la cohésion au sein des Forces Armées mobilisées pour la défense de la patrie, le procès de l’affaire «Ministère Public contre Fousseyni Diarra et autres, communément appelée affaire Amadou Aya SANOGO », prévu pour le 13 janvier 2020, est reporté à une prochaine session de la Cour d’Assises de Bamako. Cette fois-ci, ca sera certainement la bonne.
Aguibou Sogodogo
Source: Le Républicain- Mali