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Affaire de licenciement « abusif » des salariés de CVD-Mali : Le procès renvoyé au 30 août prochain

Les salariés du centre pour le développement des vaccins-Mali (CVD-Mali), qui se plaignent du licenciement « abusif » effectué par l’actuel DG, Pr. Samba Sow, ont assisté, hier lundi 2 août au tribunal de travail de la commune III de Bamako, au premier procès de l’affaire. Mais le dossier est renvoyé au 30 de ce mois.

Ces salariés, « abusivement » congédiés par l’ex-ministre de la Santé, le professeur Samba Sow, non moins directeur du CVD-Mali, sont au nombre de 116 personnes. Même si une quarantaine a, dans l’amiable, pu s‘entendre avec le DG en se retirant de l‘affaire, 70 personnes ont intenté une action en justice contre le directeur. Ce procès débuté hier lundi, 2 août 2021, a été renvoyé au 30 de ce mois.

À sa sortie de la salle, Hamidou Koné, avocat des salariés a précisé que « le procès a été renvoyé au 30 août pour que les avocats du CVD-Mali viennent avec les éléments de réponse qu’ils ont ». En l‘occurrence, lors de leurs brèves interventions, les avocats des deux parties s’accentuaient sur l’échange des pièces entre elles. Alors que les avocats du CVD-Mali se plaignaient de ne pas individuellement recevoir la pièce ou document venant de l’avocat des 70 plaignants, Me. Hamidou Koné a répliqué devant le tribunal. A la présidente du tribunal, il a souligné que le principe de la contradiction voudrait simplement qu’il y ait des échanges de pièces entre les parties. « Au CVD-Mali de faire une copie de la pièce qu’on lui a envoyée pour chacun de ses avocats, ce n’est pas à moi, avocat des 70 salariés de le faire », exprime Me. Koné. Selon lui, les salariés ont été abusivement licenciés. « Rien qu’à voir les pièces, on se rend compte que ces personnes ont été illégalement licenciées. À voir les pièces (documents), exprime-t-il, on se rend compte que le CVD-Mali n’a aucun respect pour le code de travail malien. Outre cela, le CVD-Mali n’a aucun respect pour la convention collective fédérale du commerce à laquelle le Mali a souscrit ».

Il trouve que la manière par laquelle les gens ont été licenciés est dommageable, poursuivant en ces termes : « Les licenciements sont irréguliers, illégitimes et impertinents. Ils doivent justifier le paiement de sanction pour la violation de la loi ».

Pour l’occasion, Me Koné a aussi rappelé que ces chefs de familles et mères d’enfants ont travaillé depuis le mois de février dernier sans que la structure ne leur remette leur salaire. Chose qui, a-t-il lâché, est inacceptable, donc mérite que le droit soit dit dans cette affaire. Pour un licenciement de personne pour motif économique, le code de travail a prévu des procédures qui n’ont pas été respectées par le CVD-Mali, explique l’avocat. Et de relayer que le code prévoit de faire soit une procédure de roulement ; soit le travail par intermittence, ou alors la diminution de salaire qui sont au préalable discutées avec le personnel, en cas de crise économique dans l’entreprise. Des mesures qui, selon lui, n’ont pas été respectées dans ce contexte précis. Mieux, le licenciement pour motif économique suppose qu’on doit tenir compte de l’ancienneté des travailleurs, a-t-il expliqué, clarifiant que cela n’a pas été fait par cette structure qui s’est contentée de mettre les gens à la porte. Comme récompense ou dommage intérêt, l’avocat avoue avoir réclamé 15 années de salaire pour les délégués (salariés jouant le rôle de syndicats au sein du CVD-Mali), et 10 années de salaire pour les autres salariés. Au nom des autres, Mamadou Baba Traoré s’est exprimé : « Nous faisons confiance en la justice pour la suite, parce que nous avons été injustement licenciés ».

Dans son intervention, le plaignant est revenu sur la procédure de licenciement. Il annonce que le DG a simplement décidé de remercier les employés qu’il n’aimait pas. Quant aux 40 personnes qui ont accepté de gérer l’affaire à l’amiable avec le DG, Mamadou Baba Koné clarifie qu’il s’agisse des travailleurs mis dans une précarité pour accepter ladite proposition. Le porte-voix souligne qu’ils veulent être mis dans leurs droits.

Mamadou Diarra

Source: LE PAYS

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