Dans une note d’information datant du 28 décembre 2021, le collectif des avocats des inculpés colonel-Major Goita, Kalilou Dembélé et autres inculpés dans l’affaire dite de déstabilisation appelle toutes les organisations internationales des droits de l’homme à se saisir du cas suite au refus de la chambre d’accusation de la Cour d’Appel de Bamako d’autoriser les détenus à se faire examiner par un médecin de leur choix.
En effet, la chambre d’Accusation de la Cour d’Appel de Bamako a, en son audience du 28 décembre 2021, confirmé le refus du juge d’instruction de 3e cabinet du Tribunal de Grande Instance de la commune VI de Bamako d’autoriser les inculpés à se faire examiner par le médecin de leur choix. De ce fait, le collectif des avocats des inculpés dans ladite affaire de déstabilisation invite les juridictions internationales à se saisir du dossier.
Selon ledit communiqué, les avocats disent avoir saisi concomitamment la chambre d’Accusation de la Cour d’Appel de Bamako ainsi que le Parquet général de la même cour en la date du 23 décembre 2021. Mais aucunes de leurs requêtes n’ont abouti sur le résultat escomptée, ne les laissant pas le « choix » que de saisir des juridictions internationales de défenses des droits de l’homme.
Ils indiquent que la première requête avait été instruite au niveau de la chambre d’accusation de la Cour d’Appel de Bamako « aux fins d’annulation intégrale de la procédure en raison des irrégularités criardes constatées, notamment la séquestration prolongée des inculpés faisant présumer une extorsion d’aveux sous la torture qui n’a plus besoin d’être démontrée », et la seconde concernait une « plainte en bonne et due forme formulée contre des agents public ».
Les avocats des inculpés tiennent à « rappeler les obligations du Mali, par sa seule adhésion à certains instruments internationaux, notamment la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et le pacte international relatif aux droits civils et politiques ».
Par ailleurs, ils indiquent à travers la note d’information « se battre pour le respect de la présomption d’innocence, des droits de la défense, et le respect par le pays de ses engagements internationaux », et réaffirme par la même occasion « leur confiance en la justice malienne au principe de son indépendance ».
Mahamadou Sissouma
Source: LE PAYS