Nul, (à moins qu’il ne soit indigne d’être un être humain) ne saurait cautionner, approuver ou soutenir des assassins. Quelque soit le motif de leur acte. C’est pourquoi, le monde des Droits de l’Homme s’est mobilisé dimanche dernier à Paris pour dénoncer la sauvage tuerie effectuée à la Rédaction de notre confrère Charlie Hebdo et dans une épicerie propriété d’un juif dans la capitale française.
Mais, réalisme oblige, il n’est pas admissible non plus, que l’on s’amuse ou que l’on fasse amuser à travers des thèmes (qui peuvent offenser) relatifs aux croyances des uns et des autres.
Notre confrère Charlie Hebdo de Paris avec lequel nous restons Absolument solidaires après l’horreur qu’il a vécu et le monde entier avec lui aura « péché » dans ce sens pour avoir publié à sa Une, (mercredi dernier) une caricature supposée représenter l’Envoyé de Dieu (selon les Musulmans) du Prophète (Paix et Salut sur Lui).
La liberté d’expression, la liberté tout court est un droit inaliénable reconnu à tous les Hommes dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, parce que, sans elle, l’être Humain ne peut s’épanouir. Tous ceux qui ont voulu ne pas la concéder aux peuples l’on payé cher à travers les quatre coins du monde. Parce que, cette liberté est le pilier de la vie. C’est pourquoi, chaque jour qui passe, cette liberté est concédée (de gré ou de force) aux peuples. Une tendance qui est et restera à jamais irréversible. Personne ne peut y mettre un terme !
C’est dans cette vaine tentative que certains (très minoritaires), au ban de la société, emparés par une folie meurtrière, au point de vouloir freiner la roue de l’histoire tentent l’insensée et (hélas) chaotique aventure. Ce sont ces gens qui méritent effectivement d’être qualifiés du « mal du siècle ».
Ils massacrent, tuent et détruisent. Au nom de Croyances dont ils ne savent d’ailleurs rien, absolument rien. Leurs dernières prouesses, c’est l’horreur qu’ils ont commise la semaine dernière en tuant de sang froid 11 hommes de presse, des policiers et des clients (parce que juifs) de cette épicerie parisienne.
La principale raison qui a poussé ces gens à commettre l’irréparable à Charlie Hebdo était celle-ci : Le confrère selon eux « a osé » ridiculiser à travers des caricatures, le Prophète Mahomet (Paix et Salut Sur Lui). Et pour l’épicerie, parce qu’il s’agissait d’une propriété d’un juif et ses clients également juifs.
Toutes choses inadmissibles et d’une monstruosité que rien ne peut justifier.
Aucune religion au monde (et surtout pas la religion musulmane) n’invite à tuer au nom de Dieu ou d’un Prophète.
Ceux qui s’adonnent à de tels actes inqualifiables ne sont pas dignes d’exister dans ce monde du XXIème siècle. Ils doivent être combattus implacablement. Par Tous et où qu’ils soient.
Aussi, comme le disait l’ancien président de Cuba le Commandant en Chef Fidel Castro, « la vie d’une seul être humain vaut plus que toutes les richesses de la terre ».
C’est pourquoi, à l’instar de tous les hommes et femmes dignes et ce siècle, dans notre petite Rédaction de 26 Mars, nous disons être également CHARLIE.
« L’arbre ne doit pas cacher la forêt »
Qu’à cela ne tienne, ce devoir de solidarité envers le confrère Charlie Hebdo ou tout autre ne peut nous empêcher (au nom justement de la liberté d’expression, de la liberté tout court) de manifester notre désaccord avec le thème qu’il a choisi après ces douloureux évènements qu’il a vécus, douleur et indignation partagées par Tous. Parce que, pour Tous, le Combat est le même : La liberté.
Selon un penseur français, « notre liberté s’arrête là où commence celle des autres ».
Sauf mauvaise interprétation, cette pensée nous indique que, dès lors que vous portez préjudice à l’autre, (atteinte à son honneur, à sa considération, à ses croyances, Culture et autres qui lui sont sacrées), alors, vous avez abusé de votre Liberté.
Ce sont des centaines de milliers sur Terre qui ont comme religion l’Islam. L’islam tout court. Il y a aussi des centaines de millions de chrétiens, de bouddhistes, d’athées, etc.
D’ailleurs, qu’importe le nombre d’adhérents à telle ou telle religion. Et qu’importe que les philosophes ou autres qualifient les religions « d’opium du peuple » ou une simple histoire de civilisation. Il faut respecter les croyances des uns et des autres. Parce que c’est leur âme, leur raison de vivre, leur raison d’espérer, leur Droit.
La démocratie, ce n’est pas seulement la loi de la majorité, c’est aussi le respect des minorités, de leurs différences, de leur angoisse, disait le français Edgar Pisani.
Combien d’êtres humains meurent chaque année, chaque mois, chaque semaine, chaque jour, chaque heure, chaque minute, chaque seconde parce qu’ils ont faim, soif ?
Parce qu’ils meurent de maladie, de désespoir, d’injustice, de vols, de viols ?
Voilà entre autres des questions et des sujets bien utiles qui peuvent et doivent être abordés et traités par la PRESSE.
Pourquoi alors, tenir coûte que coûte à choisir d’autres, susceptibles de choquer les sensibilités, d’être mal interprétés et pire, de servir d’arguments psychologiques pour les fous de convaincre les malheureux de cette terre, qu’il faut tuer et mourir pour… mieux vivre après la mort.
Boubacar Sankaré
Source: Le 26 Mars