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Aeem : la dissolution n’est pas la solution

“Quelles solutions et recommandations pour juguler la violence en milieu scolaire et universitaire ?” En tout cas, la dissolution de l’Aeem, actée récemment par les autorités de la transition, ne saurait être la solution, estime le Crs-As/Aeem réuni en atelier d’échanges et de propositions le dimanche 17 mars 2024 à l’hôtel Les Colonnes. 

Les membres du Crs-As/Aeem ont exprimé leur regret de la dissolution de l’association qu’ils n’ont pu empêcher semble-t-il, malgré leurs démarches. A leur entendement, une suspension temporaire permettrait de trouver des solutions à ces violences, voire de punir leurs auteurs.

Selon les membres actifs de l’Aeem, toutes les violences ne sauraient être imputées à l’association. Ils avaient proposé la création d’un commissariat universitaire pour assurer la sécurité des étudiants, mais cette demande n’a jamais été prise en compte par les autorités. Le nouveau président du Crs-As/Aeem, Dr Modibo Soumaré, a souligné la nécessité pour tous les acteurs de faire preuve d’imagination, pour trouver des solutions efficaces à cette crise persistante. Il a souligné que bien que la violence à l’école soit un phénomène ancien, elle a été particulièrement mise en lumière ces dernières années par des incidents graves et médiatisés. Selon les estimations de Plan International, 246 millions d’enfants et d’adolescents sont victimes de violence à l’école chaque année. Le Crs-As/Aeem s’est engagé à s’impliquer bénévolement dans la recherche de solutions, soulignant que les premières victimes de la violence en milieu scolaire et universitaire sont les élèves et les étudiants eux-mêmes.

Pour les intervenants en général, la dissolution de l’Aeem n’est pas la solution à un problème sociétal complexe et persistant. C’est pourquoi estiment-ils que les efforts seront poursuivis pour trouver des solutions durables à la violence. Il y a eu de nombreux  témoignages mais aussi des propositions. Mme Sy Kadiatou Sow a lancé un appel à la retenue, arguant que l’ouverture d’un nouveau front de tension aggraverait la situation du pays.

Drissa Togola

Source: Le Challenger

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