Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

ADP-MALIBA: le Président des jeunes s’en va !

C’est officiel, depuis ce lundi 12 juillet 2021, Cheick Oumar DIALLO, Président du Mouvement national des jeunes et Secrétaire général de la Section de la Commune V du District de Bamako, a claqué la porte du Parti Alliance Démocratique pour la Paix (ADP-MALIBA), une formation qu’il a rejointe, en mars 2013, ‘’avec la ferme conviction que ce parti permettrait de m’émanciper et apporter un changement profond dans la gouvernance du Mali’’.

C’est sur la base de cette conviction que M. DIALLO et ses camarades politiques, fait-il savoir, ont construit ensemble un projet fondé sur la justice, l’égalité des chances, la recherche de la paix et le développement économique du Mali. En somme, le renouveau du Mali, rappelle le jeune président démissionnaire.
M. DIALLO donne des preuves de son attachement à ce parti dans sa lettre de démission transmise par voie d’Huissier-Commissaire de Justice au Président Aliou Boubacar DIALLO : ‘’J’ai été de tous les combats pour défendre ces idéaux. En 2016, j’ai littéralement démissionné de mes fonctions au Bureau du Vérificateur Général pour intensifier mon engagement auprès de mes camarades politiques’’.
Un engagement et une loyauté sans faille qui n’ont visiblement pas mis l’ancien Président du Mouvement national des jeunes de l’ADP-MALIBA à l’abri des crocs-en-jambe, des coups de Jarnac. Ainsi, dans sa lettre de démission, contrairement à une pratique qui a cours chez nous, il fait étalage de ses déboires au sein de la formation politique à laquelle il a tout donné, selon ses propres dires.
‘’Dans ma carrière au sein de l’ADP-MALIBA, je n’ai jamais rien eu par favoritisme. Tout ce que j’ai obtenu, j’ai dû le mériter en étant dynamique et engagé. Mais, le mérite n’a pas toujours suffi. À chacune des étapes de mon ascension au sein du Parti, n’eussent été nos Statuts et notre Règlement Intérieur, je n’aurais pas réussi à progresser, tant je suis confronté en permanence à de la méchanceté et des coups bas. Aujourd’hui, c’est encore une fois le cas, à la seule différence que mes détracteurs ont décidé d’ignorer superbement les règles du jeu : les textes fondateurs du Parti’’.
‘’Je n’ai jamais eu peur de la concurrence ou de l’adversité pour autant qu’elles soient encadrées par des règles respectées par tous. Malheureusement, au sein de l’actuel ADP-Maliba, on ne tient plus au Droit et à la Justice symbolisés pourtant par une balance qui figure en bonne place dans le logo du Parti’’.
Outre ses concurrents politiques qui ne se sont pas privés de lui tailler des croupières et de le tailler en pièces, à en croire ses accusations, le jeune président démissionnaire de toutes ses fonctions politiques au sein de l’ADP-MALIBA reproche aux dirigeants leur incapacité à donner une véritable impulsion au Parti, les obstacles placés chaque fois qu’il faut avancer et, surtout, les violations continues des textes, principalement lorsqu’il s’agit de sa personne ou de ses proches.
‘’C’est une situation devenue intenable et insoutenable’’, fulmine-t-il.
Mais, est-ce de cela seulement qu’il s’agit ? Toute la vérité a-t-elle été dite dans cette lettre de démission dégoulinante de ressentiments contre autant ses rivaux que les membres du directoire du Parti ADP-MALIBA?
La question a tout son pesant d’or en ces moments où les convictions politiques qu’on croyait les plus solides vacillent pour se fourvoyer dans des intérêts sordides de candidats à l’élection présidentielle de 2022, surgis tels des OVNI qui recrutent à tour de bras dans tous les états-majors politiques. L’ancien président du Mouvement national des jeunes et Secrétaire général de la Section de la Commune V du District de Bamako du Parti ADP-MALIBA n’a-t-il pas cédé à l’un de ces chants de sirène ? Les jours à venir nous édifieront.
En attendant, pour ce qui est de l’ADP-MALIBA, l’on ne saurait raisonnablement mettre ce départ sur le compte de pertes et profits. Ce, d’autant plus qu’il intervient après le départ, sur exclusion, d’un autre poids lourd, de surcroît président de l’ADP-MALIBA, l’honorable Amadou THIAM qui a porté sur les fonts baptismaux le Parti Forces Démocratiques pour la Prospérité (FDP-Mali Kura). Qu’on les snobe ou pas, ces départs ne sont pas sans conséquence sur l’état naturel du vivier politique de l’ADP, sur lequel le Président Aliou Boubacar DIALLO compte mathématiquement pour se faire élire en 2022, en l’absence de l’ancien président IBK et de feu Soumaïla CISSE qui l’ont relégué à la 3e place en 2018. À ce rythme de dégraissement de son Parti, le réveil pourrait être brutal pour l’homme d’affaires qui croit son heure arrivée de trôner à Koulouba.

PAR BERTIN DAKOUO

 

Source: Info-Matin 

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance