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Adoption d’une loi contre l’excision : PLAIDOYER AUPRES DES DÉPUTÉS

 

circoncision excision female genital mutilationLa  question de l’excision reste entière dans notre pays malgré les nombreuses initiatives prises pour faire reculer puis pour éliminer la pratique. Selon les résultats de l’enquête démographique et de santé (EDS V), 91% des femmes âgées de 15 à 49 ans et 69% des filles de 0 à 14 ans sont excisées dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et Mopti. Face à l’ampleur du phénomène, les autorités et leurs partenaires ne cessent de se mobiliser pour non seulement informer et sensibiliser les populations sur les conséquences néfastes de cette pratique ancestrale, mais aussi pour prendre en charge les victimes.  Aujourd’hui, il est question de créer un environnement juridique pour lutter contre la pratique.

Ce  volet du combat ne peut être engagé sans les députés. C’est dans ce contexte que l’Association malienne pour le suivi et l’orientation des pratiques traditionnelles (AMSOPT), en collaboration par le Programme national de lutte contre l’excision (PNLE), a initié un atelier de formation, d’information et d’échange à l’intention des élus de l’Assemblée nationale.
La cérémonie d’ouverture des travaux qui se sont déroulés au CICB était présidée par Ayouba N’Goulalé, conseiller technique au ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille. C’était en présence de la directrice du PNLE, le Dr. Guindo Yacine Gakou, du président de la Commission santé de l’Assemblée nationale, le Pr. Kalilou Ouattara, d’un représentant de l’AMSOPT, Bréhima Ballo.
Le thème retenu pour la présente rencontre était « genre, excision et droits de l’enfant ».  Pour informer et sensibiliser les participants, plusieurs exposés ont été fait sur les complications des mutilations génitales féminines/excision (MGF/E). Les débats se sont étendus à l’aspect juridique de la question. Beaucoup de personnes pensent, en effet, que tant qu’on n’abordera pas cet aspect de la question dans notre pays, tous les efforts pour mettre fin à cette pratique dangereuse pour la santé  de la femme et de la jeune fille seront vains.
La rencontre visait à informer les députés sur le genre, les droits humains et les MGF/E. Ces informations devraient convaincre les députés à s’engager en faveur de l’adoption d’une loi spécifique contre la pratique.
Pour Ayouba N’Goulalé, ce dernier objectif est très important, car si la machine du changement social est en marche, force est de reconnaître que la modification d’une norme sociale et culturelle aussi ancrée que l’excision ne saurait s’opérer en l’absence de mesures suffisamment dissuasives.
S’adressant aux députés, Ayouba N’Goulalé dira qu’une loi permettra à notre pays d’harmoniser sa législation avec les instruments internationaux et régionaux auxquels il a souscrit et de se mettre en phase avec les communautés qui ont déjà annoncé ou signé des conventions locales d’abandon de la pratique.
Le Pr. Kalilou Ouattara avait auparavant salué la tenue de cet atelier qui permettra aux élus de la nation de mieux cerner les conséquences néfastes de l’excision. Le président de la Commission santé de l’AN s’est dit convaincu que mieux informés et sensibilisés, ses collègues n’auront d’autre choix que d’aller vers l’adoption d’une loi pour mettre fin à cette forme de violence contre les femmes et les jeunes filles. Généralement, estime-t-il, ce sont les arguments qui manquent le plus pour convaincre les plus récalcitrants.
M. A. TRAORE

Source : Essor

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