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Administration publique: les administrateurs civils en grève d’une semaine

Initialement reportée à plusieurs reprises, la grève des administrateurs civils du Mali aura finalement lieu, du lundi 25 juin 2018. C’est du moins, ce qui ressort du communiqué conjointement signé par les deux syndicats du secteur (SYNAC et SYLTMAT) en date 23 juin 2018 appelant tous leurs militants à savoir les préfets et les sous-préfets à une cessation du travail d’une semaine.

Un coup dur pour le gouvernement en cette période cruciale de préparation des élections avec, notamment, le lancement des opérations de distributions de cartes d’électeur biométriques qui ont commencé, le mercredi 20 juin dernier, sur l’ensemble du territoire.
Regroupés au sein du Syndicat autonome des Administrateurs civils (SYNAC) et du Syndicat libre des Travailleurs du ministère de l’Administration territoriale (SYLMAT), les administrateurs civils, demandent plus de sécurité dans l’exercice de leur fonction et l’amélioration de leurs conditions de vie. Ce sont les deux principales revendications.
Dans un communiqué en date 23 juin 2018, il ressort ce qui suit : « Les Comités exécutifs nationaux du Syndicat national des Administrateurs civils et du Syndicat libre des Travailleurs du Ministère de l’Administration territoriale informent ses militants qu’au terme des négociations entre le gouvernement et les syndicats sur le préavis de grève, des garanties suffisantes n’ont pas été obtenues pour lever le mot d’ordre de grève. Par conséquent, la grève est maintenue du lundi 25 juin 2018 à zéro heure au dimanche 1er juillet 2018 à minuit. Par ailleurs, les comités syndicaux du SYNAC et du SYLTMAT appellent tous leurs militants (Représentants de l’Etat, Administrateurs civils et tous les travailleurs du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation) au respect strict de ce mot d’ordre de grève, c’est-à-dire, l’arrêt total de toutes les activités administratives de quelles que natures que ce soient. Enfin, les comités syndicaux du SYNAC et du SYLTMAT invitent tous ses militants à rester vigilants, soudés et mobilisés ».
« Nous avons voulu éviter cette situation, c’est pourquoi dans une démarche responsable nous avons rencontré les ministres de la fonction publique et son homologue de l’administration territoriale avant de rencontrer le PM. Donc, comprenez que c’est une grève imposée par le Gouvernement », a déploré Ousmane Christian DIARRA, porte-parole des deux syndicats.
Pour rappel, les administrateurs civils courent dernière la mise en application d’un procès-verbal de conciliation signé depuis le 04 novembre 2001. À cette revendication s’est joint un cahier de doléances qui a été soumis au gouvernement.
Pour les syndicalistes, malheureusement, la réponse du gouvernement à ses revendications reste évasive et dilatoire. Des points essentiels font systématiquement objet de renvoi par le gouvernement. Cette attitude dénote d’un mépris à l’égard des administrateurs civils et d’une discrimination dans le dialogue social.
Rappelons par ailleurs qu’en début semaine, les deux syndicats avaient déjà adressé une déclaration de prestation au gouvernement pour exiger plus de sécurité dans les lieux de travail.
Dans cette déclaration, le porte-parole des deux syndicats, Ousmane Christian DIARRA, avait indiqué devant le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation qu’il existe plusieurs raisons à l’exigence de « sécurité ». En plus des menaces dont ils font l’objet, les administrateurs civils avaient cité: l’assassinat des Préfets, Préfets-Adjoints et Sous-préfets à Kidal le 17 mai 2014, l’attaque ciblée contre le Sous-préfet de Ouinerden le 29 mai 2018, les relèves arbitraires des Préfets de Kolondièba et Koro, les enlèvements du Sous-préfet de Hombori, du Préfet de Ténenkou et de son chauffeur le 08 mai 2018, les destructions de lieux de travail, de domiciles et de biens personnels des Représentants de l’Etat à Kéniéba et Kani-Bonzon le 11 juin 2018.
Autres raisons à la sortie massive des administrateurs civils, les 971 représentants de l’Etat décrivent les « conditions humaines » et des « pressions politiques » en vue de briser leur carrière et de saper leur moral.

Par Abdoulaye OUATTARA

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