Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mahamadou Kassogué, a présidé jeudi dernier à la direction nationale de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée (Dnapes), la cérémonie de sortie de la 10è promotion des élèves surveillants de prison et du premier contingent de la Brigade d’intervention pénitentiaire (BIP), du Centre de formation temporaire de Kéniéroba.
C’était en présence de la ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée des Réformes politiques et institutionnelles, Fatoumata Sékou Dicko, du directeur de la Dnapes, Ibrahim Tounkara, ainsi que de plusieurs responsables militaires et paramilitaires.
La promotion porte le nom de feu adjudant-chef Dramane Dembélé tombé sous les balles des terroristes lors de l’attaque de la Maison d’arrêt de Kimparana dans la nuit du 10 au 11 août 2020. Elle compte 136 élèves surveillants de prison dont 16 femmes. À l’issue de la formation, les adjudants stagiaires Alou Badra Cissé de la 10è promotion des élèves surveillants de prison et Alima Ditio Diarra de la BIP, se sont illustrés majors de leurs unités respectives.
Dans son intervention, le directeur du Centre de formation militaire temporaire de Kénioroba, le colonel Youba Coulibaly, a rappelé certaines qualités dont les stagiaires surveillants devraient désormais disposer. Il s’agit, entre autres, de l’amour ardent de la patrie, de la volonté de servir dignement le pays, du respect des lois, de la confiance aux chefs et aux camarades.
À son tour, le commandant de la BIP, le sergent-chef Abdoulaye Diarra, a rendu un vibrant hommage aux agents pénitenciers tombés au service de la nation suite aux évènements malheureux liés à certaines prison du pays.
Ainsi, il rappellera le meurtre ignoble de l’adjudant-chef Kolla Sofara en 2014, à la Maison centrale d’arrêt de Bamako, et l’enlèvement du sergent Abdoulaye Dissa pendant l’attaque terroriste de la prison de Banamba en 2016, qui reste jusque-là introuvable. à ces actes tragiques s’ajoutent des évasions massives notamment dans les prisons de Ségou, Ouélessébougou, San et récemment de Barouéli.
Le Garde des Sceaux a indiqué que la mise en place de la BIP était très attendue, pour la simple raison qu’elle permettra, fondamentalement, d’assurer une gestion efficace des crises et des incidents dans les établissements pénitentiaires.
Aboubacar TRAORÉ
Source : L’ESSOR