Les préfets de cercle sont depuis un certain temps victimes d’assassinats ciblés, d’enlèvements ou autres menaces. Au mois d’avril dernier, le sous-préfet de Hombori a été enlevé par des hommes armés non identifiés. Dans le même mois, le sous-préfet de Winerden a été froidement abattu à son domicile, tant dis que le préfet de Ténenkou, dans la région de Mopti, est toujours porté disparu. A ces évènements s’ajoute l’assassinat de 06 préfets à Kidal en mai 2014.
Face à cette situation d’insécurité, le Syndicat autonome des administrateurs civils et le syndicat libre des travailleurs de l’administration territoriale exigent du gouvernement d’assurer sans délai la sécurité et la protection des représentants de l’Etat. « On a demandé aux autorités d’abord d’assurer notre protection par la mise à disposition d’agents de sécurité à domicile et au bureau. Ensuite de donner la bonne information aux chefferies traditionnelles, à certaines organisations de la société civiles, notamment les chasseurs et les jeunes en leur expliquant leur rôle et leur place par rapport aux représentants de l’Etat», a déclaré Ousmane Christian Diarra, secrétaire général par intérim du Syndicat autonome des administrateurs civils.
Les préfets exigent également le redéploiement sans délai des représentants de l’Etat de de Kolondièba et Koro récemment relevés de leurs postes. Cette situation intervient au moment où les épreuves de l’examen du Baccalauréat se déroulent sans les représentants de l’Etat dans les cercles.
Fosses communes à Mopti :
L’implication de « certains personnels » de l’armée reconnue
Le ministre de la Défense a reconnu, mardi 19 juin dernier, l’implication de « certains personnels » de l’armée dans des « violations graves ayant occasionné morts d’hommes », après la découverte de 25 corps dans trois fosses communes dans le centre du pays, une semaine après une série d’arrestations par l’armée malienne.
« La mission de vérification dépêchée sur le terrain confirme l’existence de fosses communes impliquant certains personnels Fama (Forces armées maliennes) dans des violations graves ayant occasionné mort d’hommes à Nantaka et Kobaka, dans la région de Mopti », a indiqué dans un communiqué le ministre, Tiéna Coulibaly.
« Le ministre a instruit au procureur militaire d’ouvrir une enquête judiciaire. Il réitère sa détermination et sa ferme volonté de lutter contre l’impunité et engage les Fama au strict respect des conventions des droits de l’homme et du droit international humanitaire dans la conduite des opérations ».
L’association de défense des droits des populations pastorales Kisal a affirmé, le lundi dernier, que, la semaine dernière, « lors d’une opération de l’armée malienne dans les localités de Kobaka et Nantaka, 25 personnes issues de la communauté peulh avaient été arrêtées ».
Drépanocytose :
12% de la population en soufrent…
La journée mondiale de lutte contre la drépanocytose a été célébrée, le mardi 19 juin dernier, au Mali. Cette année le thème porte sur la « prise en charge de la drépanocytose, le guide, une approche de proximité ». En effet, un guide pour faciliter la prise en charge de la maladie a été élaboré par les spécialistes de six pays d’Afrique. L’ouvrage devrait aider les agents de santé de ces différents pays, dans la prise en charge de la maladie.
La drépanocytose est une maladie du sang. Elle est considérée comme la première maladie génétique au monde. Au Mali, elle affecte cinq mille à six mille naissances par an, soit près de 12% de la population. Sa prise en charge est assurée par le Centre de recherche et de lutte contre la drépanocytose (CRLD) au près du Centre hospitalier universitaire du Point G. Au moins 1 500 malades sont annuellement pris en charge dans ce centre.
Mopti :
4 morts et 1 blessé lors d’une attaque
Des individus armés non identifiés à moto ont ouvert le feu, le lundi dernier, vers 5h du matin sur un poste de la gendarmerie à Toguéré Koumbé, village situé à 45 km de la ville de Tenenkou. Le bilan : un gendarme tué et un autre grièvement blessé.
Toujours dans la région de Mopti, 3 personnes issues d’une même famille ont été tuées dimanche 17 juin 2018 à Orowanran dans le cercle de Koro. L’incident s’est déroulé après un accrochage entre les assaillants qui voulaient emporter des bétails et les villageois.
Koro :
Affrontement sanglant entre des groupes armés
Le village de Yorou dans la Commune de Dioungani, cercle de Koro a été le théâtre d’un affrontement sanglant entre des groupes armés, le lundi 18 juin 2018. Selon des sources, il y a eu plusieurs morts et des blessés de part et d’autres. Les forces armées maliennes sont arrivées sur le lieu pour s’interposer entre les belligérants. Les soldats ont également transporté certains blessés au CSRef de Koro.
Menaka :
Les ONG ferment leurs portes
Toutes les ONG de Ménaka ont fermés leurs portes en signe de solidarité à Médecin du Monde Belgique dont le siège avait été cambriolé dans la nuit du jeudi à vendredi 8 juin dernier. La suspension des activités des autres ONGs varie d’une ONG à une autre. Au niveau d’IRC, la suspension va durer 2 jours selon son manager. Lors du braquage des locaux de Médecin du Monde Belgique, 9 ordinateurs et deux motos, ont été enlevés et les locaux vandalisés. Les cambrioleurs ont emporté également emporté une somme d’argent. Le CICR n’a pas suspendu ses activités.
Gao :
Les écoles publiques à l’arrêt
Les écoles publiques de Gao ne travaillent plus tandis que les élèves des écoles privées continuent à suivre les cours. Cette situation suscite un mécontentement chez certains parents d’élèves qui interpellent les autorités scolaires à prendre des dispositions.
Dialloubé :
Une mine tue 5 personnes
Quatre femmes et un enfant ont péri dans une explosion. La charrette qui les transportait a, en effet, sauté sur une mine. Cela s’est passé à Taba dans l’arrondissement de Djalloubé qui est situé à une soixantaine de km de la ville de Mopti. Selon des sources locales, les victimes se rendaient dans la forêt de Taba.
Tarkint :
Les agents de santé dénoncent…
Les agents de santé d’Ersane, dans la commune de Tarkint dénoncent leurs conditions de travail. La raison, le bâtiment abritant le centre de santé est fortement dégradé.
Selon les responsables du centre de santé communautaire, les promesses de réhabilitation et de reconstruction faites n’ont jamais été honorées. Ils demandent aux autorités de prendre des dispositions pour améliorer de leurs conditions de travail.
Tessit :
Pas de pluie depuis…
Les agriculteurs de Tessit, ayant refusé de semer après la première pluie du 28 mai dernier ont été très prudents. Car aucune goutte n’est tombée dans la localité depuis ce jour. Dans les champs semés, les cultures ont séché. Comme le pensent plusieurs agriculteurs, l’hivernage n’a pas encore commencé dans la Commune.
Source: L’ Aube