Il n’est pas le descendant de princes, roi du pétrole, ni fils d’industriel historique, mais un self made man énergique et fonceur, impétueux qui a gagné du fric
Le PDG de la société Danaya Business est l’un des personnages les plus emblématiques. Ses amis aiment à lui dresser un superbe portrait, décryptent la richesse et la complexité de la vie prodigieuse qu’il mène. Adama Traoré dit Damis a vu dans le travail la source de toute richesse, ses amis en font leur héros et leur modèle. Il est le malien par excellence, un « self made man » qui ne doit sa réussite qu’au travail et à la persévérance. Il n’est le descendant de tête couronnée, de roi du pétrole, ni fils d’industriel historique.
Né dans une famille modeste, il interrompt rapidement sa scolarité pour se consacrer aux affaires. Les chiffres lui sourient. C’est plutôt le contraire, très jeune, il était sans sous mais d’une honnêteté scrupuleuse, avec un côté énergique et fonceur, impétueux. Au départ inconnu, il se fait petit à petit, un nom dans l’habillement, écrasant à la régulière toute concurrence par le rapport qualité /prix.
S’il affectionne de boxer à la régulière, certains opérateurs économiques passaient pour maître dans l’art de distribuer des pots de vin, un raccourci pris pour accéder à la commande publique ou au favoritisme de la part d’acheteurs à l’égard des soumissionnaires. La corruption et la collusion vont de paire et ont pour finalité le même effet. Sur papier, les acheteurs publics peuvent ne pas retenir la candidature d’un opérateur à l’octroi de l’un de leurs marchés dès qu’il n’a pas donné satisfaction dans le cadre d’un précédent contrat. Dans les faits, parler de marché public, c’est aussi parler d’opportunités d’emploi, cela représente une part impressionnante de l’activité économique qui fédère de nombreux acteurs : pouvoir publics comme opérateurs économiques.
Le Mali : un état qui mange ses fils ?
En revanche, les entorses à la loi gangrène la bonne marche des marchés publics. En quelque sorte, on peut dire que ces marchés sont victimes de leur propre succès en partie par les manœuvres illégales et illicites. Adama Traoré n’est de cette école. Bien que sa société, célébrée dans un passé encore récent, pour ses immenses services rendus à son pays, son sens du partage, il se garde de prospérer dans les caniveaux.
On n’est jamais parvenu à rendre ridicule le succès, dans aucun pays au monde. Après 18 ans d’inlassables efforts, et tant de lauriers tressés, Adama Traoré nul besoin d’imiter Penelope qui défait la nuit la toile qu’il a tissée le jour.
A reconnaître que certains opérateurs en mal de réussite essayent de saboter les jalons mis en place par Damis. Jeune opérateur qui fait aujourd’hui de convoitise dans la sous région grâce à son sérieux dans le travail.
Faites un tour au Togo , en Côte d’Ivoire etc. et les maliens comprendront l’importance de ce jeune opérateur économique. Au lieu de détruire ses propres fils, encourageons les au succès.
Adama Traoré est aujourd’hui victime de son aura à travers sa réussite dans les affaires.
Nous reviendrons dans nos prochaines éditions sur le non paiement de ses droits.
A suivre.
Ibrahim Yattara
Source: Journal L’Informateur- Mali