Après l’adoption par l’assemblée nationale, la promulgation par le président de la république et le passage du dossier au conseil des ministres dernier portant sur le Statut Autonome du personnel de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’enseignement préscolaire et spécial, les enseignants doutent toujours et ne renoncent pas aux grèves.
Après l’adoption par le conseil de ministres du projet de décret fixant les modalités d’application du Statut Autonome du personnel de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’enseignement préscolaire et spécial, nous avions contacté M. Adama Fomba, porte-parole des syndicats grévistes pour savoir si cette décision du gouvernement pourrait occasionner la levée du mot d’ordres de grèves. Il a d’abord apprécié l’avancée du processus. « Nous apprécions la promulgation du projet par le président de la république. Nous apprécions aussi l’adoption par le conseil de ministres du décret fixant les modalités de son application », a-t-il laissé entendre. Mais aux dires du secrétaire général de SYPESCO, beaucoup restent à faire. Il a par la suite laissé entendre que sans l’arrêté interministériel, ils ne connaissent jusqu’à présent pas les modalités de transposition. « Nous attendons impatiemment l’arrêté interministériel fixant les modalités de transposition. A travers cet arrêté interministériel, nous pouvons connaitre les modalités de transposition », a-t-il martelé. Le porte-parole des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 s’étonne du retard de cet arrêté interministériel du moment où tous les signataires sont au Mali. « Nous avons fait le projet ensemble. Les signataires ne sont pas ailleurs ; Ils sont tous ici. Ils sont dans le gouvernement. Nous nous demandons ce qui les empêche de signer pour que ça soit mis en vigueur le plus rapidement possible », s’est interrogé Adama Fomba. Selon lui, les enseignants souhaitent que les choses aillent vite et il n’y a pas de raison que ça ne puisse pas aller vite. « Nous voulons en finir avec cette histoire de statut », a déclaré le secrétaire général du SYPESCO. Parlant du mot d’ordre de grèves, Adama Fomba affirme qu’il ne sera pas levé sans que l’objectif que les enseignants se sont fixés ne soit atteint. « Nous nous sommes fixés comme objectif l’application de la loi portant sur le Statut Autonome du personnel de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’enseignement préscolaire et spécial. Donc, nos grèves continuent jusqu’à l’atteinte de cet objectif », nous a-t-il confirmé.
Boureima Guindo
Le Pays