L’ex-directeur du Fonds de solidarité nationale du Mali symbolise tout l’attachement que certains Africains portent au Brésil. Il explique.
Après avoir posé le décor historique de la relation entre l’Afrique et le Brésil, donné la parole autant à une femme de culture qu’à un élu brésilien qui se sont exprimés sur leur attachement au continent, place à une voix africaine, celle d’un Sahélien aujourd’hui administrateur de Sésame, une agence dont l’objectif est au fond de jeter des ponts aussi bien entre des personnes qu’entre des espaces d’affaires. La parole est à Adama Diarra.
Le Point Afrique : D’où vous vient votre passion du Brésil ?
Adama Diarra : Elle m’est venue lors d’une visioconférence que j’ai organisée entre la chambre de commerce et d’industrie de la région de Sikasso et l’ambassade du Brésil au Mali. J’ai pu apprécier à cette occasion l’énorme potentiel du Brésil dans le secteur agro-alimentaire notamment.
Je me suis dit que son exceptionnel savoir-faire en matière de conservation et de transformation des produits tropicaux devrait susciter l’intérêt de l’Afrique. Alors, j’ai pris l’initiative d’y conduire une mission économique et commerciale de 12 opérateurs économiques maliens.
Oui, plusieurs missions ont suivi, la dernière en septembre 2022. Au-delà des affaires, je me suis pris d’une véritable passion pour ce pays proche de l’Afrique aussi bien par son climat que par sa population. Je prépare en ce moment notre prochaine mission commerciale au Brésil pour visiter la plus grande foire d’agrobusiness de ce pays. Il s’agit de l’ Agrishow, qui a lieu du 1er au 5 mai de cette année.
Comme expliquez-vous que, malgré la proximité – géographique, humaine et historique –, l’Afrique et le Brésil n’aient pas d’échanges culturels plus importants que ceux existant actuellement ?
Source : lepoint