Accusé de “viol, coups et blessures volontaires et insultes non publiques” sur Fatoumata Koita Ousmane Djénépo condamné à 20 ans de réclusion criminelle
La Cour d’Assises a condamné, hier jeudi 7 novembre, au siège de la Cour d’Appel de Bamako, dans la »Salle Aboubacar Sidibé », Ousmane Djénépo à 20 ans de réclusion criminelle et à une amende de 300.000 F CFA pour «viol, coup et blessures volontaires et insultes non publiques» sur la personne de Fatoumata Koita.
L’inculpé, Ousmane Djénépo, né vers 1992, a commis un acte de pénétration sexuel sur sa victime, alors âgée de 15 ans, en 2018, au moment des faits, à Badalabougou, dans le district de Bamako. L’histoire part d’une affaire de pagne que l’accusé, couturier de profession, devait confectionner pour sa victime. La nuit qui a précédé, il aurait invité sa victime à récupérer son pagne mais elle décline cette proposition en répondant qu’elle n’était pas autorisée à sortir la nuit et qu’elle repasserait le lendemain récupérer son pagne.
Comme promis, dans la matinée du 19 juin 2018, elle se rendit à l’atelier, mais pour constater que ses habits n’étaient pas cousus. Mécontente, elle décida de les reprendre quand Ousmane lui administra une gifle, suivie de coups de poing en divers endroits. Après l’avoir quasiment mise groggy, Ousmane la jeta sur la couchette, la déshabilla et entretint des rapports intimes avec elle sans son consentement. Ce faisant, il la bâillonna pour l’empêcher de crier.
Après les faits, Ousmane se mit à insulter grossièrement la mère de sa victime, en l’invitant à aller se plaindre où elle voulait. L’adolescente informa ses parents, puis une plainte fut portée contre Ousmane Djénépo. Lors du procès, l’inculpé a reconnu les faits, dit avoir beaucoup de regret pour ses agissements et jura qu’il sera désormais celui qui prodiguera des conseils pour inciter à se garder du genre d’acte qui lui vaut aujourd’hui d’être emprisonné.
Le ministère public, à son tour, a requis 20 ans de prison, arguant que ces actes sont des plus graves et ne peuvent bénéficier de circonstances atténuantes.
La défense, qui ne partage pas cette opinion, a demandé la clémence du jury pour revoir la peine à la baisse, reconnaissant tout de même la gravité de l’acte.
Le père de la victime, présent sur les lieux, a demandé que sa fille reçoive un dédommagement de la part de son agresseur.
Suite à toutes ces interventions, la Cour, conformément aux lois régissant les faits de viol, a reconnu l’inculpé coupable des faits, en ne lui accordant le bénéfice d’aucune circonstance atténuante. Aussi, Ousmane Djénépo a-t-il été condamné à 20 ans de réclusion criminelle et à une amende de 300.000 F CFA pour «viol, coup et blessures volontaires et insultes non publiques» sur la personne de Fatoumata Koït
Ababacar DIOUF- stagiaire
Source: l’Indépendant