L’application du document signé en 2015 à Bamako connaît des progrès et des écueils. Le point du processus a été fait hier au président de la Transition
Le secrétaire permanent du Haut représentant du président de la République pour la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, Inhaye Ag Mohamed, à la faveur de l’audience qui lui a été accordée, hier à la Villa des hôtes, a rendu compte au président de la Transition, Bah N’Daw, les principales avancées et difficultés de la mise en œuvre dudit accord. Il y a cinq ans que l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger a été signé, précisément en mai et juin 2015 à Bamako. Le secrétaire permanent du Haut représentant du président de la République pour la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, Inhaye Ag Mohamed, a expliqué au chef de l’état, les principales difficultés rencontrées dans le cadre du processus de sa mise en œuvre.
à sa sortie d’audience, Inhaye Ag Mohamed confiera qu’il a fait le point des principales étapes franchies au niveau des quatre volets de l’Accord. Concernant le volet relatif aux questions politiques et institutionnelles, il a signalé les principales réformes faites dans le cadre du renforcement du processus de décentralisation. Notamment, à travers la libre administration des collectivités territoriales, l’opérationnalisation des Régions de Taoudenit et de Ménaka.
Au niveau du volet défense et sécurité, le secrétaire permanent a rendu compte du déroulement du processus de DDR (désarmement, démobilisation, réinsertion) et de l’intégration des ex-combattants des mouvements signataires dans les Forces armées et de sécurité. Il n’a pas manqué d’évoquer les textes pris dans le cadre du processus de la Réforme du secteur de la sécurité. Il s’agit en l’occurrence des projets de textes qui sont élaborés et adoptés par le gouvernement pour la mise en place d’une police territoriale.
S’agissant du volet développement économique, social et culturel, Inhaye Ag Mohamed a détaillé au président Bah N’Daw toutes les actions qui ont été menées dans ce sens. Au niveau du volet réconciliation, justice et questions humanitaires, dira-t-il, le point des avancées a été fait au chef de l’état : la Conférence d’entente nationale ; la Loi d’entente nationale, les opérations menées par la Commission vérité, justice et réconciliation; les efforts faits pour les personnes déplacées afin qu’elles retournent sur leurs sites d’origine.
Cependant, l’insécurité ambiante, les problèmes liés à l’inclusivité de l’ensemble des acteurs, le problème de coordination au niveau du dispositif institutionnel de mise en œuvre et de suivi de l’Accord, les contraintes pour la mobilisation des ressources, ont été énumérés au chef de l’état comme difficultés au processus. Auparavant, le président de la Transition avait reçu en audience l’ambassadeur du Ghana au Mali, le général Francis Adu-Amanfoh, en fin de mission. Le diplomate était venu faire ses adieux au chef de l’État.
Oumar DIAKITÉ
Source : L’ESSOR