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Accord d’Alger : Le torchon sera définitivement brûlé à Kidal

Si lors de la première phase de libération des emprises de la MINUSMA par les Casques Bleues, il n’y a eu d’obstacles que dans la localité de Ber, la phase 2 de cette opération sera beaucoup plus difficile. Mais l’armée rassure à travers le Directeur de la DIRPA : « Nous allons occuper toutes les emprises de la Minusma. L’armée est prête pour cette opération », a-t-il déclaré lors de la conférence de presse conjointe organisée par le Ministère de la Défense et celui des Affaires Etrangères et de la coopération internationale. Le départ de la Minusma mettra fin, à coup sûr, à l’application de l’accord d’Alger qui a actuellement du plomb dans l’aile.

C’est à la demande des autorités maliennes que l’Organisation des Nations Unies a adopté la résolution 2690, mettant fin à la Mission Multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation du Mali (MINUSMA) et fixer les grandes lignes de son retrait.

Son Excellence Madou Diallo, Coordinateur du Comité de suivi pour la mise en œuvre de la résolution 2690 : « Conformément à la vision du Président de la Transition, chef de l’Etat, un Comité de suivi pour la mise en œuvre de la résolution 2690 a été mis en place. En termes de bilan de cette première phase du processus de retrait de la Minusma ; au titre du groupe 1, chargé des questions de défense, de sécurité et de logistique, les deux parties ont noté avec satisfaction la bonne coordination qui a facilité la rétrocession au gouvernement les camps d’Ogossagou (le 03 Août 2023), de Ber (le 13 Août), de Goundam (Le 15 Août), et de Ménaka (le 25 Août dernier) ; marquant ainsi l’achèvement de la première phase du retrait de la Minusma », a-t-il fait savoir.

S’agissant du désengagement du personnel, la partie Onusienne a informé la partie malienne que 30% du personnel a déjà quitté le territoire national.

Ainsi, la diplomatie malienne tient le bon bout dans ce processus. On peut donc dire, sans risque de se tromper que le processus de retrait se passe bien dans le temps et selon le programme préétabli.

« Partout où la Minusma doit rétrocéder des postes, les FAMAS rassurent que nous y serons. Par n’importe quel moyen, nous y serons. Nous avons ce pouvoir régalien. Nous avons ce droit de mettre pieds partout au Mali. Pour le cas de Kidal, les FAMAS s’inscrivent dans cette dynamique des engagements pris par les autorités politiques. Il n’y aura pas de vide sécuritaire après le départ de la Minusma », rassure Souleymane Dembélé, Directeur de la Dirpa.

Ainsi, le gouvernement sonne la fin de la récréation. Aucune localité du Mali n’échappera à cette opération de reconquête pour la restauration de la souveraineté et de la dignité du Mali.

Mais dans la deuxième phase de la rétrocession des emprises de la Minusma, il y a trois obstacles comme celui de la ville de Ber. Il y a les villes suivantes à reconquérir : Aguel-hoc, Tessalit et Kidal. Comment l’armée va-t-elle coordonner les actions pouvant libérer ces trois villes stratégiques ? Ainsi, la seconde phase s’annonce très mouvementée.

Cette phase de récupération des emprises de la Minusma est en train d’enterrer l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Cet accord qui a été signé quand le Mali avait le couteau à la gorge n’est plus qu’un torchon aux yeux de nos plus hautes autorités. Les rebelles sont en débandade. Certains rebelles ont trahi leurs frères d’armes et politiques et sont resté au gouvernement et au CNT.

On le sait, pour la forme et pour rester en phase avec la Communauté Internationale, le ministre de la Réconciliation nationale, de la paix et de la cohésion sociale, chargé de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, le colonel-major Ismaël Wagué, a rappelé, dans un communiqué toutes les parties à retourner sur la table des négociation. Mais avec cette nouvelle posture du gouvernement et de l’armée, personne n’a plus foi en ce torchon qu’on qualifie d’accord pour la paix et la réconciliation.

La fin de cet accord de cryptorchidie annonce le début de la renaissance de l’Etat malien. La refondation dans la souveraineté sera une réalité.

« Na laara, an saara »

Alfousseini Togo

Source : LE CANARD DE LA VENISE

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