Il n’est pas question de modifier le document issu des pourparlers d’Alger paraphé par le gouvernement malien en date du 1er Mars 2015. Un accord que le Mnla et ses alliés regroupés au sein de la Coordination des mouvements armés (Cma) ont refusé de parapher. Malgré les accusations portées sur la communauté internationale par rapport à sa position, l’on s’chemine vers une pression extérieure sur ces groupes armés désormais condamnés à signer ce document.
4Des sources indiquent qu’environ 1200 soldats maliens et mauritaniens seraient en action dans le Ouagadou où ils ont effectué une opération tripartite – bien sûr avec l’armée française – à une opération de contrôle de zone dans la forêt du Ouagadou.
Du 1er au 10 mars 2015, la force Barkhane a participé à une opération tripartite de contrôle de zone aux côtés des forces armées maliennes (Fama) et mauritaniennes (Farim) dans la forêt d’Ouagadou au nord-ouest du Mali, à la frontière mauritanienne). Cette forêt servait de base pour certains groupes armés. Elle avait été le théâtre en 2011, de nombreux combats entre Aqmi et les forces maliennes accompagnées par les forces étrangères. Cette opération transfrontalière, menée du 1er au 10 mars dernier, avait pour objectif de signifier la liberté d’action des forces partenaires dans une zone qui représente un bastion de repli pour les groupes armés terroristes.
Les forces tripartites déployées pour cet exercice étaient composées de plus de 700 soldats mauritaniens, 500 militaires maliens et 40 instructeurs de l’armée française. La force Barkhane regroupe 3 000 militaires français dont la mission, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, consiste à lutter contre les groupes armés terroristes pouvant agir dans la bande sahélo-saharienne, a indiqué une source étrangère.
Ce qui est sûr : le gouvernement malien et la médiation internationale ont écarté toute hypothèse d’une nouvelle discussion du contenu de l’accord de paix d’Alger
De son côté, la Cma qui avait organisé une rencontre mardi dernier avec une délégation de diplomates occidentaux et africains à Kidal, a présenté par écrit une série de revendications à introduire dans le texte, parmi lesquelles : la reconnaissance officielle de l’Azawad comme une entité géographique, politique et juridique , en référence à l’appellation du nord du Mali par les rebelles; la création d’une assemblée interrégionale couvrant cette zone ; un quota de 80 % de ressortissants de l’Azawad dans les forces de sécurité.
Mais la médiation internationale précise, dans un communiqué publié mercredi, que « la procédure du paraphe engagée à Alger le 1er mars signifie bien que la négociation est parachevée », soulignant que « l’Accord n’a pas la prétention de résoudre à la fois et dans l’immédiat tous les problèmes posés ».
Elle ajoute que certaines observations pourraient être prises en compte « dans le cadre de la mise en oeuvre de l’accord », paraphé le 1er mars à Alger par le camp gouvernemental.
Quant au gouvernement malien, une déclaration lue par son porte-parole, Dr Choguel K. Maïga, affirme « de manière solennelle que le paraphe du document, en attendant sa signature, exclut toute idée d’ouvrir de nouvelles négociations sur son contenu et appelle la médiation à prendre ses responsabilités en tant que garant du processus de paix ».
C’est donc dire que le Mnla et ses alliés n’ont plus le choix par rapport au paraphe de ce document. Ils sont certes entre le marteau et l’enclume, mais la signature de ce document s’impose désormais comme seule alternative acceptable par toutes les parties, y compris la communauté internationale qui a élevé le ton à ce sujet.
Coulou
SOURCE : La Sentinelle