Le ministère de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement a organisé la semaine dernière un atelier de validation des statistiques d’accidents de la circulation routière de l’année 2014. C’était à l’Institut national de formation en équipement et transports (INFET).
Plus d’une vingtaine de structures (publiques et privées) impliquées, d’une manière ou d’une autre, dans les questions relatives à la sécurité routière dans notre pays ont participé à la rencontre.
Leurs représentants ont planché sur les causes de ces accidents, les axes dits « accidentogènes » du pays, les périodes durant lesquelles ces accidents se produisent fréquemment et aussi et surtout, les différentes couches socioprofessionnelles les plus exposées. Les statistiques d’accidents de la circulation routière recueillies par la police, la gendarmerie nationale et la protection civile durant l’année écoulée ont également été présentées aux participants.
Le document de synthèse de la gendarmerie nationale établit qu’en avril 2014, la gendarmerie à recensé au total 56 cas d’accidents sur toute l’étendue du territoire, impliquant des automobilistes. Ils ont fait 23 morts et 206 blessés. Quant aux accidents entre motocyclistes et automobilistes, quatorze cas ayant causé sept morts et 12 blessés sont notés. Toujours sur la même période, 20 cas d’accidents de motocyclistes ont entrainé la mort quatre personnes et fait 27 blessés.
En avril 2014, la police a, elle, enregistré 129 cas d’accidents causés par des automobilistes, 200 par des motocyclistes et 239 impliquant les deux moyens de locomotion. Les accidents causés par les engins à deux roues entre eux ont fait 245 victimes. Avec les automobilistes, le chiffre est de 233 victimes. Entre automobilistes, le bilan est de 18 victimes. Les mêmes statistiques établissent que les piétons ne sont pas en reste. Ils sont ainsi 41 personnes à avoir été victimes d’accidents causés par les automobilistes et 102 par les motocyclistes.
La validation des statistiques d’accidents de la circulation routière est devenue une tradition pour l’Agence nationale de la sécurité routière et ses partenaires, a souligné le représentant du département de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement. Débuté en 2010, cet exercice gagne chaque année en engouement, ce qui dénote, selon Mallé Danfaga, de l’intérêt accordé à la question de la sécurité routière. « Votre présence massive en est une parfaite illustration. Vous conviendrez avec moi que la lutte contre l’insécurité routière passe par une maîtrise et la disponibilité des statistiques fiables. Le présent atelier vient donc à point nommé », a-t-il constaté.
« Votre réflexion doit aboutir à des chiffres harmonisés et consensuels susceptibles d’être exploités dans toute étude tendant à l’amélioration de la sécurité routière. Je vous engage donc à mettre à profit la présence de toutes les compétences en vue d’approfondir la réflexion pour l’élaboration d’un document consensuel », a préconisé Mallé Danfaga.
Le directeur général par intérim de l’ANASER, Mamadou Sidiki Konaté, s’est appesanti sur la fiabilité et le caractère consensuel du document final qui sortira de l’atelier. Il permettra d’éclairer les zones d’ombres concernant les causes des accidents, l’âge des éventuelles victimes, et surtout les axes dits « accidentogènes », afin d’agir en conséquence avec efficacité. La connaissance de ces différents paramètres est nécessaire pour pouvoir agir efficacement, afin de limiter au strict minimum les accidents de la circulation, faute de pouvoir les circonscrire, a-t-il expliqué.
Etaient également présents à l’atelier Sékou Coulibaly, conseiller technique au ministère de la Sécurité et le directeur général de l’INFET, Mohamed Salia Maïga.
Mh. TRAORE
source : L Essor