Le mardi 21 avril 2021, l’Amnesty international a présenté le rapport 2020 sur la peine de mort dans le monde au cours d’une conférence de presse organisée à son siège à Kalaban-coura.
Le virus de la peine de mort.
Chaque année l’Amnesty International dresse un bilan sur le nombre d’exécutions dans le monde. Cependant l’un des objectifs majeurs de cette grande institution de la défense des droits de l’homme est de réduire voire abolir les exécutions inhumaines dans les pays du monde. Ainsi, les chiffres sont communiqués chaque année à travers les medias pour informer l’opinion internationale de l’état d’avancement sur l’abolition de la peine de mort.
Cette conférence était animée par les responsables de l’Amnesty international Mali. Apres le mot de bienvenue et de remerciements de son président, M. Alassane Touré, M. El Béchir Singaré a présenté le rapport de 2020 sur la peine de mort.
Ce rapport prend en compte toutes les exécutions menées dans le monde en 2020.
Les nombres de personnes exécutées en 2020 dans le monde :
Amnesty international a recensé 483 exécutions dans 18 pays en 2020, soit une baisse de 26% par rapport à 2019 qui était de 657 exécutions. Les femmes constituent 3% dans ce chiffre dont 15 condamnations. Cependant les chiffres de 2020 sont les plus faibles que l’Amnesty International ait enregistrés au cours de la dernière décennie.
La pandémie a-t-elle été un facteur pour le recul des nombres d’exécutés ?
Le covid-19 pourrait être un facteur de baisse d’exécution de personnes en 2020. En 2020 le contexte sanitaire a poussé beaucoup de pays de surseoir à des condamnations à mort en pleine crise de la pandémie. Mais malgré la pandémie, 18 pays ont continué de prononcer des condamnations à mort et de procéder à des exécutions. Certains pays ont plus exécuté par rapport à 2019 comme l’Egypte qui a vu le nombre d’exécutions triplé.
Depuis des années, la Chine occupe la première place en matière de condamnations à mort. Selon El BechirSingaré, les chiffres communiqués ne sont pas fiables, cela se traduit par la mauvaise volonté de certains pays à donner des chiffres exacts, notamment la Chine qui qualifie ces informations comme secret défense. Après la Chine, quatre autres pays suivent le rang de plus grand nombre d’exécutions qui sont : l’Iran, l’Egypte, l’Irak et l’Arabie Saoudite.
Cependant le chiffre enregistré par l’Amnesty International en 2020 est le plus faible, jamais enregistré depuis une décennie dont une de baisse de 26% par rapport à 2019.
Le rapport de 2020 indique que cette chute du nombre d’exécutions résulte de la baisse enregistrée dans certains pays abolitionnistes et, dans une moindre mesure, de l’interruption des exécutions décidée dans certains cas en raison de la pandémie.
Selon El BechirSingaré, en 2020 certains pays dragons ont moins exécuté comme l’Arabie Saoudite et l’Irak. Dans ces pays la peine de mort est plus discriminatoire que dissuasive. Puisse la plupart des condamnés à mort sont des pauvres ou d’origine minoritaire.
Vers une abolition de la peine de mort.
D’après Singaré : « aucune étude n’a prouvé que la peine de mort permet de réduire les violences ». À titre d’exemples les pays qui exécutent plus sont les pays dans lesquels les violences ne cessent d’augmenter. Donc le recours à la peine de mort n’est pas la solution.
En 2020 certains pays se sont engagés à abolir la peine de mort comme le Tchad et l’Etat du Colorado aux Etats-Unis. Aussi la peine de mort ne sera plus prononcée en 2021 dans 108 pays du monde. Ces chiffres montrent à suffisance que la marche vers l’abolition de la peine de mort va bon train.
L’Amnesty International s’engage à faire respecter les principes des droits humains. Dans ce combat, l’Amnesty international Mali s’entend collaborer avec la presse pour le respect des droits humains.
AdamaTounkara (stagiaire)
Source: Journal le Sursaut