Pour sa réalisation, le budget prévisionnel 2022 a été évalué à 6,7 milliards de Fcfa, contre une prévision de 6,2 milliards de Fcfa en 2021, en hausse de 8,18%. Malgré le contexte difficile marqué par des crises complexes, il ressort de cette 19è conseil d’administration que l’Agence a pu exécuter l’essentiel de son programme.
Au titre du financement intérieur, les réalisations concernent la finalisation des travaux d’aménagement des berges du fleuve Niger et le curage du Diaka à Diafarabé, financés exclusivement sur des ressources internes. Elles se rapportent aussi à la réhabilitation du mur de protection des berges du fleuve Niger à Kangaba sur 250 mètres linéaires, l’aménagement des berges du Niger à Djicoroni Para sur 600 mètres linéaires, le démarrage des travaux de construction du siège de l’Agence dont le niveau d’exécution à la date du 15 décembre est estimé à 53,10 % et à l’exécution de dix missions de surveillance du fleuve Niger et ses affluents…
Quant au financement extérieur et des partenariats ABFN/Banque mondiale/Unesco, les activités réalisées ont porté sur la finalisation des travaux de réhabilitation des quais de Macina et Diafarabé. Ils ont concerné l’acquisition et la pose de 27 balises de marquage du chenal navigable entre Ké-Macina et Akka, et d’un engin de prospection et de dépannage des bateaux au profit de la Compagnie malienne de navigation (Comanav).
Outre la signature de 19 conventions de financement, les apports extérieurs ont contribué également à la mise en œuvre de 32 microprojets en faveur des couches vulnérables du delta du Niger. L’Agence dit avoir sensibilisé des hommes de medias sur la sauvegarde du fleuve Niger et réalisé un film documentaire sur la sauvegarde du fleuve Niger présenté à la Cop26.
Un budget estimé à 6,2 milliards de Fcfa avait été mobilisé en 2021 pour la réalisation de ces activités. Revu à la baisse au cours de l’année pour s’établir à 3,8 milliards de F cfa, il a été exécuté à hauteur de 79,15 %, soit une liquidation d’environ 3,065 milliards de Fcfa. Ces résultats encourageants obtenus en 2021 ne doivent pas faire perdre de vue les difficultés de l’Agence, a indiqué le chef du département en charge de l’Environnement.
Ces difficultés, a rappelé Modibo Koné, se rapportent à la faiblesse des subventions allouées par le budget d’État par rapport aux investissements souhaités, au retard dans l’adoption du mécanisme de perception de redevance et dans l’approbation du contrat-plan État/ABFN. Le ministre Koné a informé que les Assises nationales de la refondation ont recommandé de renforcer les capacités de l’Agence en termes de ressources humaines, financières et technologiques.