Pourquoi s’attaque-t-il à l’Algérie ?
En réalité je ne pense pas qu’il n’a pas de problèmes spécifiques avec l’Algérie. Il a fait une déclaration de circonstance pour plaire aux Tunisiens.
Y a-t-il un but derrière cette déclaration ?
Il n’a rien derrière la tête. C’est quelqu’un qui parle beaucoup et qui fait beaucoup de déclarations de circonstance pour plaire là où il est. Il peut faire les mêmes déclarations en Algérie à propos d’un autre pays. Il ne faut pas lui accorder plus d’importance qu’il en a. Il ne faut pas qu’il soit un sujet de débat interne.
N’agit-il pas par esprit de vengeance et pour s’opposer à Hollande ?
Non, je pense que Sarkozy a aussi fait de bonnes affaires en Algérie même si les relations avec Bouteflika n’étaient pas les meilleures. Nous l’avons beaucoup aidé sur le plan économique et commercial mais il a toujours privilégié les Harki et pieds noirs comme lobbying. Je n’ai pas compris pourquoi Sarkozy cède à la pression des pieds noirs dans ses relations avec l’Algérie.
Pourquoi le gouvernement n’a-t-il pas réagi ?
Cela ne mérite pas une réaction. L’Algérie ne réagit que par voie de son chef d’État et Sarkozy n’est pas un officiel, mais les partis politiques auraient pu réagir.
La France est-elle impliquée dans les luttes pour la succession de Bouteflika ?
Les élites politiques en Algérie manquent de courage et généralement se cachent derrière les supposées influences étrangères dans la désignation du chef d’État. Je pense que cette façon de faire, chez nous, renseigne beaucoup sur notre incapacité à régler nos problèmes par nous-même.