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Abdel Karim Konaté à l’Office du Niger : Et l’espoir renaît chez les producteurs agricoles !

Travailleur acharné et patriote convaincu, Abdel Karim Konaté plus connu sous le sobriquet de Empé (diminutif d’Empereur) a été nommé président-directeur général de l’Office du Niger le mercredi 22 janvier 2020. Et l’espoir revint chez tous les paysans et producteurs de la Zone, de la région de Ségou et du Mali tout entier. Espoir d’autant plus justifié que le PDG arrivant était précédé de la flatteuse réputation d’homme des défis. Des défis qu’il a allègrement relevés aussi bien au sein de sa profession d’origine, les douanes, que dans tous les départements ministériels qui ont jalonné la suite de sa carrière professionnelle. L’espoir a été effectivement comblé dès la première année de fonction d’Abdel Karim Konaté avec un chiffre d’affaires de 7 614 654 496 F CFA et un total-bilan de 103 912 785 907 F CFA réalisés en 2020. Les différentes reconnaissances de la Nation à son endroit, dont le grade de chevalier de l’Ordre national du Mali, ne sont dès lors point usurpées.

n 2020, l’année d’arrivée à sa tête d’Abdel Karim Konaté, l’Office du Niger a réalisé un chiffre d’affaires de 7 614 654 496 F CFA et un total-bilan de 103 912 785 907 F CFA. Le bilan de la campagne agricole 2020/2021 faisait ressortir une production de 837 136,72 tonnes de riz paddy ; 326 299 tonnes de produits maraichers et 71 950 tonnes de produits de diversification. Et les objectifs de production pour la campagne agricole 2021/2022 étaient de 903 537,55 tonnes de riz paddy, 396 332,34 tonnes de produits maraîchers et 116 361 tonnes de produits de diversification. Pour un coup d’essai annuel, Empé venait de réussir un coup de maître. Mais, pour savoir que ce résultat ne vient pas du néant, il convient de coucher deux mots sur l’histoire professionnelle de Konaté sans nous y attarder.

Inspecteur des douanes de son état, il est diplômé de l’Ecole centrale de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Ecica) et l’Ecole sous-régionale des finances publiques de Ouagadougou. Il est détenteur d’un diplôme d’administrateur des services financiers (promotion 2001) de l’Ecole nationale des régies financières du Burkina Faso – Enaref d’où il sort 2e major de sa promotion et d’un Master en management financier de l’Institut des hautes études économiques et sociales de Bruxelles, délocalisé à Bamako.

Sa carrière au sein de l’Administration des douanes l’aura successivement conduit : à la Brigade mobile d’intervention de Bamako en 1995 ; à la division recherche et intervention ; au Guichet unique pour le dédouanement des véhicules ; à la direction régionale des douanes de Kayes de 2009 à 2011 ; et à la direction générale des douanes. Il a reçu plusieurs distinctions honorifiques pour d’innombrables services rendus à la nation parmi lesquelles chevalier de l’Ordre national du Mali.

Après le coup d’Etat de mars 2012 commence sa longue et riche carrière de ministre, quasiment 7 ans durant, sans interruption. Cela veut tout dire et met en avant les compétences prouvées dans les différents portefeuilles occupés.

Ministre du Commerce et de l’Industrie : 20 août 2012-22 juin 2013 ; ministre des Finances du 22 juin 2013 au 8 septembre 2013 ; ministre du Commerce et de l’Industrie du 8 septembre 2013 au 30 décembre 2017 ; Porte-parole du gouvernement du 11 avril 2017 au 23 avril 2019 ; et ministre du Commerce et de la Concurrence du 30 décembre 2017 au 23 avril 2019.

Abdel Karim Konaté a donc vu défiler les Premiers ministres Cheick Modibo Diarra, Diango Cissoko, Oumar Tatam Ly, Moussa Mara, Abdoulaye Idrissa Maïga, Modibo Kéïta et Soumeylou Boubèye Maïga. C’est pourquoi, quand Abdel Karim Konaté a quitté définitivement le gouvernement, il a laissé des Maliens nostalgiques d’un ministre qui facilite le mois de ramadan pour les fidèles musulmans et pour tout le monde ; d’un ministre qui a engagé le combat contre les produits contrefaits, afin de permettre aux Maliens de s’approvisionner à la bonne qualité garantissant ainsi leur sécurité sanitaire.

Dans son dernier poste ministériel, Empé n’a cessé de soutenir les opérateurs économiques dans leur mission d’approvisionnement du pays en produits de première nécessité et cela, malgré la continentalité du Mali ; sans oublier sa contribution à la réussite du Projet d’appui aux commerçants détaillants d’alors. C’est dire que son engagement pour maintenir les prix des produits de première nécessité à des proportions raisonnables ainsi que son souci de stabiliser les stocks nationaux avaient fait de lui le ministre le plus populaire au sein de la population. Et, c’est justement sur cette bonne note qu’il fut porté à la tête de l’Office du Niger. Après 8 mois de repos bien mérité hors du gouvernement.

Nous écrivions donc, que dès sa première année à Ségou, le PDG de l’Office du Niger a frappé un grand coup à travers les chiffres révélés plus haut lors de la 48e session du conseil d’administration de la structure, tenue le 10 août 2021, à Ségou. Pourtant, à l’occasion, le PDG a rappelé que l’année 2020 a connu plusieurs difficultés.

En effet, en plus de la faiblesse des quantités d’engrais subventionnés accordées aux producteurs, avec un taux de couverture de 35 % des besoins, la Zone Office du Niger avait enregistré de grandes quantités de pluies qui ont provoqué des inondations au niveau de certains champs et villages avec leur corollaire de développement de maladies cryptogamiques. Cette situation avait occasionné une perte de production estimée à 19 326 tonnes de riz paddy et a conduit l’Office du Niger et ses partenaires paysans (délégués et comités paritaires) à accorder aux producteurs affectés un dégrèvement portant sur 3221 ha en casiers avec un manque à gagner de redevance-eau de 188 114 687 F CFA.

En plus des inondations, toute la zone Office du Niger, singulièrement le cercle de Niono, avait été marquée par l’insécurité avec de nombreuses pertes en vies humaines, des enlèvements de personnes, des cas de vols et de destructions de biens et d’ouvrages hydrauliques, notamment le dynamitage de 5 ponts ayant eu pour conséquences l’isolement des villages et l’impossibilité d’accéder à certains champs arrivés à maturité. Ainsi, dans le seul village de Farabougou, zone de Kouroumari, 572 ha n’avaient pas pu être récoltés, soit la totalité des superficies cultivées.

Dans le but de soulager les producteurs victimes de l’insécurité et cela, en droite ligne des conclusions et recommandations du forum de Niono sur la paix et la réconciliation tenu du 5 au 7 novembre 2020, l’Office du Niger leur a accordé un dégrèvement spécial sur 2050,57 ha, en casiers et hors-casiers avec un manque à gagner en redevance-eau de 115 042 315 F CFA, soit un dégrèvement total de 5271,67 ha pour un manque à gagner en redevance-eau de 303 157 002 F CFA.

Par ailleurs, pour compenser les pertes de récoltes dues aux inondations et à l’insécurité, avec l’accompagnement de la direction nationale de l’hydraulique, l’Office du Niger a autorisé la mise en valeur, à titre exceptionnel, de 45 000 ha en contre-saison (dont 15 000 ha de riz, 15 000 ha de maraichage et 15 000 ha de canne à sucre).

L’année 2020 a été également marquée par les difficultés habituelles que sont : la non-réalisation des prévisions d’aménagement et de réhabilitation dans les zones de Niono, Molodo et M’Bewani qui a considérablement impacté les niveaux de production ; le sous-équipement et l’insuffisance de la main d’œuvre avec comme conséquence le non-respect du calendrier agricole par bon nombre d’exploitants agricoles ; l’envahissement de certains réseaux par les végétaux flottants avec comme conséquence la perturbation du service de l’eau à certains endroits.

Malgré ces difficultés, les dispositions prises en termes de maintenance des réseaux hydrauliques, ont permis d’assurer un service de l’eau satisfaisant. Par ailleurs, l’appui conseil aux exploitants a pu être assuré malgré les restrictions de mouvements dues à l’insécurité.

Ainsi, le bilan de la campagne agricole 2020/2021 fait ressortir une production de 837 136,72 tonnes de riz paddy ; 326 299 tonnes de produits maraichers et 71 950 tonnes de produits de diversification.

En qui concerne la campagne agricole 2021/2022, les objectifs de production étaient de 903 537,55 tonnes de riz paddy ; 396 332,34 tonnes de produits maraîchers et 116 361 tonnes de produits de diversification.

L’atteinte de ces objectifs dépendait, entre autres, de l’évolution du contexte sécuritaire, de la réalisation des aménagements prévus et aussi de la mise à la disposition des exploitants à temps opportun des engrais subventionnés. C’est dans ce cadre que, le mercredi 16 février 2022, s’est tenue à Macina, une rencontre d’échanges entre le PDG de l’Office du Niger et les responsables des organisations paysannes (OP), les syndicats et les chefs de villages des zones de production de M’Bewani, Kolongo et Macina. Au menu, le paiement de la “redevance eau” de la campagne 2021-2022. Une occasion pour Abdel Karim Konaté dit Empé d’inviter les organisations paysannes à s’acquitter de la redevance eau avant le 31 mars 2022. A leur tour, les interlocuteurs du PDG ont mis l’accent sur les différentes difficultés auxquelles est confronté le monde agricole. En effet, en plus de l’insécurité qui rend difficile les travaux, les syndicats et les organisations paysannes (OP) ont également souligné le défaut d’entretien des canaux d’irrigation, l’accès aux intrants agricoles, etc. Ensuite, ce fut le tour de la problématique de paiement de la “redevance eau” à l’Office du Niger en général et les zones de production de M’Bewani, Kolongo et Macina en particulier.

Au finish, la campagne a donné des résultats probants. Résultats appréciés en son temps par le Premier ministre, Dr. Choguel Maïga, qui avait effectué, courant août 2021, une visite de trois jours dans la région de Ségou où il s’est rendu dans le Périmètre de l’Office du Niger puis à Diabaly pour apporter son soutien aux Forces armées et de sécurité. Dr. Choguel Maïga, rappelons-le, avait reçu à N’débougou, des mains de la représentante de la KfW, le partenaire allemand, le document contrat du projet intitulé N’débougou 4.

Enfin, sur une prévision de 900 000 tonnes de riz paddy, la production attendue dans l’ensemble des zones de production de l’Office du Niger (Kolongo, Ké-Macina, Niono, Molodo, N’Débougou, Kouroumari et M’Bewani) est de 800 000 tonnes de riz au sortir de la campagne 2022-2023 avec une mise en valeur de plus de 115 000 ha.

L’annonce a été faite en octobre 2022 lors d’une visite de terrain du PDG de l’Office, Abdel Karim Konaté, accompagné de ses proches collaborateurs, dans les zones de production de M’Bewani, N’Débougou, Niono et Kouroumari. Il en ressort que les activités agricoles ont été réalisées conformément au calendrier agricole.

El Hadj A.B. HAIDARA

Source: Aujourd’hui-Mali

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