Cette décision des autorités régionales fait suite à la recrudescence des attaques terroristes dans la région.
A Tombouctou, la société civile salue l’instauration du couvre-feu. Selon Boubacar Mahamane Maïga, membre de la société civile «le contexte sécuritaire l’oblige ». Il ajoute que cette initiative « vise à mieux protéger les populations ».
La présidente de la Cafo Niamoye Alidji Ascofaré abonde dans le même sens. Pour elle « la ville des 333 saints a besoin de stabilité et de paix gage de développement durable ».
La région de Tombouctou connaît une recrudescence des attaques terroristes ces dernières semaines. Des tirs d’obus ont visé l’aéroport de la ville à deux reprises en l’espace de deux semaines. Cette situation a provoqué la suspension de certains vols en direction de la cité des 333 saints.
Signalons que le procureur chargé du pole judiciaire spécialisé de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée, a ouvert une enquête sur l’attaque du bateau Tombouctou. Une attaque survenue le jeudi 7 septembre dernier près de Gourma Rharous, faisant plus de soixante morts civils et militaires, selon un bilan officiel.
Ouvrir un corridor humanitaire
Pendant ce temps, les ressortissants de Goundam à Bamako demandent l’ouverture d’un corridor sécurisé et humanitaire pour le cercle, mais aussi pour toute la région de Tombouctou. Leurs leaders affirment que Goundam est l’une des zones les plus enclavées de la région. Ils ont rencontré le Premier ministre Choguel Kokala Maiga la semaine dernière.
Moussa Ibrahim Touré, Secrétaire général pour le développement du cercle de Goundam