Après les déclarations du maire de Bla la semaine dernière, celle de la jeunesse s’ensuit contre le découpage administratif en cours dans notre pays. C’était dimanche dernier où la jeunesse de Bla a tenu une conférence dans la Maison des jeunes pour clarifier une fois de plus leur opinion sur le nouveau découpage administratif qui tente de séparer leur terroir Djonkala de la région de Ségou.
Le nouveau projet de découpage administratif qui va porter les régions de 8 à 20, au nom duquel le cercle de Bla sera entièrement rattaché à la nouvelle région de San. Une décision contestée par la population de la localité. Après la sortie médiatique du maire de Bla, Mamadou Samaké, la jeunesse s’est réunie dimanche dernier sur le sujet.
Pour la jeunesse de Bla, à défaut de l’érection de Bla en région, elle préfère rester dans la région de Ségou dont il est lié culturellement et socialement depuis des millénaires.
Boubacar Samaké, conférencier : « cette rencontre n’a autre but que de manifester notre désaccord pour le nouveau découpage en cours et de clarifier notre position à l’opinion nationale et internationale. Cette fois, trop c’est trop. Du temps de nos parents Bla relevait du cercle de Koutiala, après Bla fut érigé en cercle suivant l’ordonnance N°77-44/CMLN du 12 juillet 1977 et rattaché à la région de Ségou et nous voilà en 2020, on veut nous renvoyer ailleurs encore notamment dans la nouvelle région de San. Alors qu’en principe, le cercle a tout pour être érigé en région avec 17 communes et 4 arrondissements. Le cercle de Bla n’a aucun intérêt à San. Nous n’avons rien en commun qu’il soit culturel, même les accents de langage sont différents, je ne vois pas de quoi nous réunir de force. Je constate que Bla est négligé par les autorités vis-à-vis de sa superficie et de sa population sinon on aurait pensé à faire de lui une région à part entière », indiquera-t-il.
« Nous les jeunes de Bla, sommes engagés maintenant corps et âme pour cette cause. Nous allons nous faire entendre très prochainement par nos moyens en place.
Lire la suite sur L’Indicateur du Renouveau
