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À la Une: toujours pas de levée des sanctions au Mali

« Le Mali est loin de rétablir les échanges commerciaux et diplomatiques avec ses voisins, pays membres de la Cédéaoconstate le site d’information Mali web, et ce malgré la désignation d’un militaire à la retraite à la présidence et d’un civil à la tête du gouvernement de la transition. »

Ce qui coince pour l’organisation sous-régionale, ce sont les prérogatives accordées au vice-président de transition, le colonel Assimi Goïta, chef des putschistes du 18 août. En effet, il pourrait prendre la place du président en cas de force majeure. Une disposition refusée par la Cédéao qui veut un rapide retour du pouvoir aux civils.

La Cédéao attend aussi la dissolution de la direction de la junte et la libération ou la présentation devant la justice des détenus militaires et civils.

La Cédéao a-t-elle tort…

Le quotidien en ligne Malikilé s’impatiente : « La Cédéao doit-elle continuer à punir les Maliens pour ce motif, dès lors qu’elle a elle-même accepté le principe d’une vice-présidence et discuté avec le CNSP jusqu’à ce jour. Il est clair qu’un vice-président supplée un président. À moins de supprimer la vice-présidence, ce qui semble ressortir en filigrane des nouvelles exigences de la Cédéao.

Certes la Cédéao est libre d’être incohérente, conclut Malikilé, mais elle n’a pas le droit de tuer les Maliens à petit feu. »

… ou raison ?

Pour Le Pays au Burkina, la Cédéao, au contraire, a raison de maintenir les sanctions : « La junte militaire a rusé avec les exigences de la Cédéao pour reprendre de la main droite, ce qu’elle avait cédé de la main gauche, estime le quotidien ouagalais. En effet, pour répondre à l’exigence d’un président civil à la tête de la transition, les putschistes n’ont pas trouvé mieux de faire appel à un ancien frère d’armes, l’ex-colonel Bah N’Daw. Pire, ils ont flanqué ce civil en demi-teinte du chef de la junte qui s’est attribué le poste de vice-président avec des super pouvoirs. La deuxième raison du maintien des sanctions par la Cédéao, pointe encore Le Pays, est que la junte militaire traîne à dissoudre le Comité national pour le salut du peuple, conformément aux exigences des chefs d’État de l’organisation sous-régionale.

En tout cas, précise Aujourd’hui, toujours au Burkina, « les chefs d’État et de gouvernement de la Cédéao pourraient se réunir à nouveau très bientôt sur la demande du président en exercice, le ghanéen Nana Akufo-Addo, afin d’élucider les dernières zones d’ombre sur la situation politique au Mali. Mais comme un avant-goût d’une prochaine demande aux militaires maliens, le président nigérian Muhammadu Buhari a fait savoir qu’avec environ les deux tiers du Mali sous occupation des terroristes, “la priorité des militaires devrait être de sécuriser leur pays”, plutôt que de conserver le pouvoir. »

Briser le cycle des violences et de l’instabilité en RDC

Et puis, autre sujet, autre pays : les violences en RDC… avec cette tribune à lire dans Le Monde Afrique.

Tribune signée Louise Arbour, l’ancienne haut-commissaire canadienne des Nations unies aux droits de l’homme et Denis Mukwege, le médecin congolais prix Nobel de la paix 2018. « Pour que cessent les atrocités commises en République démocratique du Congo, il est impératif, soulignent-ils, de mettre fin à l’impunité de leurs auteurs et instigateurs. » Les deux signataires estiment que « l’impératif de rendre justice est un prérequis indispensable pour briser le cycle des violences et de l’instabilité, et une condition sine qua non pour avancer sur le chemin d’un développement et d’une paix durables. »

Pour ce faire, ils préconisent de suivre « les recommandations de l’ONU qui propose l’instauration d’un tribunal international pénal pour la RDC et la création de chambres spécialisées au sein des juridictions congolaises. »

Enfin, concluent Louise Arbour et Denis Mukwege, « nous saluons l’engagement du président Félix Tshisekedi, responsable politique sans lien avec les crimes du passé, à combattre l’impunité. Nous l’encourageons à promouvoir les mécanismes de justice transitionnelle pour que les victimes des crimes les plus graves commis depuis le début des années 1990 voient enfin leurs droits à la justice, à la vérité, à des réparations et à des garanties de non-renouvellement respectés. »

RFI

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