Maroc-Mali, ce sera donc l’affiche de la finale du CHAN, le Championnat d’Afrique des Nations, qui aura lieu dimanche à Yaoundé. Le Maroc qui va défendre son titre après sa victoire nette et sans bavure hier en demies face au Cameroun.
Le quotidien Le Matin à Casablanca exulte : « Le Maroc a décroché haut la main son ticket pour la finale du Championnat d’Afrique des joueurs locaux 2020, infligeant au passage une sévère correction au Cameroun (4-0). La sélection marocaine a été irréprochable sur tous les plans, notamment au niveau de la récupération, de la relance et de la finition. Soufiane Rahimi, auteur d’un doublé, s’est quant à lui emparé de la tête du classement des buteurs, avec 5 réalisations. »
Les Maliens à la peine
Le Mali, lui, a eu plus de peine à se qualifier face à la Guinée…
« Une fois de plus, la victoire des Aigles a été acquise après un terrible suspense éprouvant pour les nerfs : la décision a mis du temps pour se faire », soupire Malikilé.
« Le Mali bat la Guinée au bout du suspense et se qualifie pour la finale », titre Maliweb. « Incapables de marquer durant le temps réglementaire et les prolongations, les deux équipes ont été départagées par la séance de tirs au but. » Et le Mali l’a donc emporté sur le fil, 5 tirs au but à 4.
« Pour la deuxième fois de son histoire, le Mali se glisse en finale du CHAN, pointe Aujourd’hui à Ouagadougou. Sans être trop convaincants dans le jeu depuis le début de la compétition, les Maliens présentent un bloc solide et solidaire amené par un capitaine emblématique. Le Mali marque très peu : 3 buts en 5 matchs, mais les Aigles n’encaissent presque plus depuis leur nul 1-1 contre le pays organisateur. Un parcours impressionnant, relève encore le quotidien burkinabé, qui fait de cette formation un prétendant sérieux à la succession du Maroc au palmarès du Championnat d’Afrique des nations. L’objectif est désormais clair : Nouhoum Diané et ses hommes ne veulent pas répéter l’erreur de 2016, où le Mali était tombé en finale face à la RDC. »
Encore une attaque contre un poste militaire malien
Le Mali, toujours, avec cette nouvelle attaque djihadiste contre le camp militaire de Boni, dans le cercle de Douentza, dans la région de Mopti.
« C’est à 6 h que les assaillants ont attaqué le camp, relate Maliweb. Une attaque menée avec des moyens militaires impressionnants, dont un ou plusieurs véhicules blindés. Une attaque repoussée par les Forces armées maliennes, affirme le site. Des sources évoquent une cuisante défaite des terroristes qui auraient perdu plusieurs combattants et abandonné des véhicules. Avant de s’enfuir, les assaillants auraient saboté le réseau téléphonique de la ville. »
Reste que le bilan est lourd aussi côté malien… 10 soldats tués, pointe Le Monde Afrique. Cette attaque est « attribuée au GSIM, au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, alliance affiliée à Al-Qaida, précise le journal. C’est la plus meurtrière depuis le début de l’année contre les forces maliennes, qui ont perdu des centaines d’hommes, de cette manière, durant les mois précédents. L’armée malienne a fait savoir, par le biais des réseaux sociaux, avoir reçu l’appui aérien de l’opération Barkhane, la force antidjihadiste française au Sahel. Un responsable militaire malien a souligné que les djihadistes avaient subi “des pertes importantes”, sans plus de précision. On ignore la provenance du ou des véhicules blindés. »
Est-ce bien le moment d’alléger Barkhane ?
Commentaire de Ledjely en Guinée : « Voilà qui devrait inciter le président Macron à reconsidérer sa volonté de réduire l’effectif de l’opération Barkhane. En tout cas, si cette décision, nous disait-on, était fondée sur l’amélioration de la situation sécuritaire dans la région, l’attaque djihadiste menée hier contre le camp militaire de Boni est de nature à doucher cette vision optimiste. Au-delà de la dizaine de victimes enregistrées dans les rangs des troupes maliennes, c’est le fait pour les terroristes de cibler ouvertement un camp militaire qui est révélateur de la confiance qui les anime. Or, pointe également Ledjely, selon de nombreuses sources, les attaquants disposaient en outre – et c’est une première – de véhicules blindés. »
Et le site guinéen de conclure : « Quand des groupes armés peuvent s’autoriser une telle audace vis-à-vis des troupes régulières, se borner à répéter qu’ils sont affaiblis s’apparente à un déni de la réalité. »