Même si l’Union européenne a réaffirmé hier sa volonté de rester « engagée dans la région sahélienne » pour combattre le terrorisme jihadiste, souligne La Repubblica, « il n’y a pas encore d’accord entre la douzaine de pays européens dont l’Italie qui participe à la force opérationnelle Takuba en soutien aux Français », note le quotidien italien, faisant valoir que ces pays « vont devoir vérifier les règles d’engagement et les conditions d’une nouvelle intervention » hors du Mali, dans le golfe de Guinée en Afrique de l’Ouest. « Et il semble d’ores et déjà difficile d’envisager que le format actuel soit reproduit dans un autre pays », fait encore valoir La Repubblica.
La question fera (bien sûr) partie « des discussions du sommet entre l’UE et les gouvernements africains réunis aujourd’hui à Bruxelles », note de son côté Die Welt qui s’interroge également sur le futur de l’engagement militaire allemand. « Après le retrait français, Berlin doit se poser la question de savoir si un engagement supplémentaire a encore un sens », commente plus sèchement le Frankfurter Allgemeine Zeitung, le FAZ, qui note que « le gouvernement allemand laisse pour l’instant ouvert l’avenir des missions militaires allemandes », tout en se demandant « si cela est toujours le meilleur moyen de parvenir à stabiliser la région ».
Les Européens engagés se laissent encore le temps de la réflexion. « Les modalités de la nouvelle action commune dans la région seront définies d’ici à juin prochain », souligne de son côté le quotidien espagnol El Pais.
Brusque montée de tensions dans l’est de l’Ukraine
La faute à Poutine, accuse Die Welt qui, après avoir « joué au prince de la paix » est repassé en mode « provocation » avec « l’expulsion de l’ambassadeur américain adjoint à Moscou, et de nouvelles exigences envers les États-Unis assorties de menaces militaires et techniques », souligne le quotidien allemand. Le tout sur fond de recrudescence des attaques dans le Donbass, sur le front est de l’Ukraine « où séparatistes pro-russes et soldats ukrainiens s’accusent mutuellement du bombardement d’une école maternelle », ajoute El Pais.
Aucun enfant n’a été touché, fait valoir de son côté le New York Times qui publie en Une les images d’une salle de classe dévastée et accuse directement « les forces pro-russes d’être à l’origine de ce bombardement », « une tentative d’incitation au conflit », commente le quotidien américain « exactement le genre d’incident que cherche Moscou pour servir de prétexte à une invasion », dénonce encore le Post.
Alors que s’ouvre à Munich la conférence sur la sécurité, où dirigeants internationaux et diplomates vont se pencher sur la crise ukrainienne, cette « escalade brutale sur la ligne de front », s’inscrit dans la « stratégie de tension » du Kremlin, analyse le Washington Post, qui note que le président Biden « va s’entretenir aujourd’hui avec les principaux dirigeants occidentaux ».
Le Japon rouvre ses frontières après deux ans de strict verrouillage
C’est officiel, se réjouit le Japan Times, « le Japon assouplit ses restrictions d’entrée pour les étudiants étrangers, et les voyages d’affaires », alors que le pays maintenait ses frontières fermées depuis mars 2020. « Cette ouverture au monde », reste néanmoins très prudente et exclut notamment le retour des touristes, note encore le quotidien japonais, qui détaille un plafond d’entrée par ailleurs limité à « 5 000 personnes par jour ».
Alors que « 147 000 étudiants attendent toujours de pouvoir rentrer dans le pays », cette première étape est en tout cas saluée « par les milieux d’affaires, les universitaires et les politiques », qui avaient dénoncé un verrouillage « nuisible à l’économie et à l’image internationale » du pays, rapporte de son côté le correspondant du Guardian. Cette politique d’isolement « a constitué un préjudice important pour l’intérêt national Japon », estime également l’Asahi Shimbun, qui appelle les autorités « à regagner au plus vite la confiance de la communauté internationale en ouvrant plus largement encore les frontières du pays ».
Hommage au pilote américain Gail Halvorsen, le « Candy Bomber » de la guerre froide
Une « véritable légende », Gail Halvorsen qui vient de s’éteindre à l’âge de 101 ans, et qui restera à jamais le « Candy Bomber », « celui qui a eu l’idée de larguer des bonbons, du chocolat et des chewing-gums pour les enfants de Berlin-Ouest pendant le pont aérien de Berlin en 1948 en plein blocus soviétique », souligne le New York Times. Au total, 23 tonnes de bonbons ont ainsi été parachutées aux enfants, « symbolisant la réconciliation entre le peuple allemand et les Alliés » au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
Depuis 2013, « une école porte son nom à Berlin », où il a été maintes fois mis à l’honneur, souligne de son côté Die Welt. « Halvorsen a construit un pont d’humanité et de compassion entre les Américains et les Berlinois », a salué le président allemand Frank-Walter Steinmeier.