Ce lundi, le CNT, Conseil national de la transition, c’est-à-dire le Parlement provisoire se réunit en séance plénière à Bamako… Avec en toile de fond la modification de la charte de transition, qui prévoit une période de six mois à cinq ans.
« Face à l’hostilité désormais affichée de la France et de ses alliés occidentaux, les plus hautes autorités sont dos au mur au plan diplomatique » assure Maliweb.
Le site d’information rappelle que « les présidents nigérien et ivoirien apparaissent comme des inconditionnels de la politique française dans la sous-région ouest-africaine, au point qu’ils semblent catalyser la tension entre Paris et Bamako. Il urge que le pouvoir de transition parvienne à capitaliser une sorte de ” bonne volonté ” à conduire le pays vers le retour à l’ordre constitutionnel ».
Mais Maliweb croit savoir que « c’est aux autorités de Transition de manœuvrer et de faire en sorte que les relations séculaires de voisinage priment sur la diplomatie avec l’Européen en général et la France en particulier. C’est ainsi que le duo Assimi Goïta-Choguel Maïga est obligé de revoir sa communication en direction des dirigeants de la CEDEAO. »
La question de la présence de mercenaires russes
Alors que la France a annoncé qu’elle retirerait ses troupes du Mali dans un délai de quatre à six mois… Le journal sénégalais EnQuête revient sur le rôle du groupe Wagner, de Damas à Bamako, en passant par Tripoli et Bangui. Hier dimanche, un documentaire diffusé sur France 5 a montré « des témoignages de mercenaires et des vidéos accablantes sur le groupe Wagner et sa manière de semer la terreur partout où il passe » détaille le journal. Le documentaire revient sur les exactions de Wagner en Centrafrique, témoignages terrifiants à l’appui… des faits révélés dans plusieurs rapports de l’ONU.
De son côté, Le Point Afrique analyse
« Pour la junte malienne, le remède aux groupes djihadistes et à un coup d’État a un nom : Wagner. Un prix : 1 500 à 2 000 dollars par mercenaire et par mois. Première commande : mille hommes. Des hommes dont le Maghreb a une connaissance aiguë : ils opèrent en Libye.
L’envoi des mercenaires s’accompagne d’une campagne de manipulation sur les réseaux sociaux menée par un bataillon de trolls, technique qui s’avère très efficace au Mali. À leur manière, bottes et kalachs, les Wagner sont les légionnaires rémunérés d’un Kremlin de l’ombre. »
Jeune Afrique a enquêté sur l’organisation de Wagner au Mali
« Une fois sur le tarmac à Bamako, la plupart des mercenaires rejoignent la base construite par Wagner sur le versant sud-est de la piste d’atterrissage. Avec sa vingtaine de tentes et baraquements, celle-ci constitue une sorte de base arrière logistique. À l’autre bout de la piste, un autre bâtiment, à l’abri des regards, sert également aux activités du groupe Wagner : le pavillon présidentiel de l’aéroport. »
Puis, poursuit Jeune Afrique, « Les mercenaires sont envoyés vers leurs théâtres d’opération, par voie terrestre ou aérienne. Quelques hélicoptères russes de transport de troupes ont notamment été acheminés de Centrafrique au Mali courant janvier. Selon une source à Bangui, les allers-retours sont réguliers depuis le mois de novembre entre le camp banguissois de Kassaï et le Mali. »
Le président turc en visite en RDC
Recep Tayyip Erdogan est arrivé hier pour un séjour de deux jours dans le pays. Il est accompagné d’une importante délégation composée de membres du gouvernement et d’hommes d’affaires.
Pour Aujourd’hui, « Les civilités sont rendues au président Félix Tshisekedi, qui avait séjourné à Ankara en septembre pour raffermir une coopération, qui se porte à merveille. Pour rappel, le volume des investissements turcs en RDC, en matière de commerce bilatéral s’élève à 40 millions de dollars. »
Des accords ont été signés « notamment en matière de sécurité, d’infrastructures, de santé, et de transport ».
« Les Africains aussi attendent de la Turquie, assure Aujourd’hui, en matière de commerce, et si la Chine et Dubaï sont des destinations privilégiées des hommes d’affaires africains, la Turquie fait partie d’une des escales propices à l’import-export pour le continent. »
Johanne Burgell
Source : RFI