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A la rencontre d’une victime du cancer du sein: Coumba Bah, une battante qui a su vaincre le mal

Habitante de la Commune V du District de Bamako, féministe engagée, spécialiste en Communication sur les questions relatives aux droits des femmes et de la jeune fille, présentatrice radio, Coumba Bah a servi, de 2015 à 2017, comme Chargée de communication auprès de l’Agence des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation de la femme-ONU Femmes Mali. Mère de quatre enfants, elle a gagné son combat contre le cancer du sein au prix d’une ablation. Une épreuve qui n’a pas entaché pas sa joie de vivre.

 

Oui, on peut vaincre le cancer du sein et Coumba Bah en est la preuve vivante.

En effet, cette maladie est la première source de mortalité chez les femmes dans le monde. En 2020, 685.000 femmes sont mortes de cancer du sein, selon l’Organisation Mondiale de la Santé. Au Mali, où le nombre de cas de cancer du sein est largement sous-évalué, il était de 2 450, en 2020.

Coumba Bah est l’une des victimes de ce tueur silencieux. Déterminée et courageuse, elle a réussi à vaincre la maladie. Tout commence pour elle en octobre 2020.  » Après une émission sur Octobre Rose, je décide de m’autopalper. Je constate alors une boule au niveau du sein droit. Après plusieurs analyses, je découvre, en juin 2021, que je suis atteinte du cancer du sein (stade 2) « , raconte-t-elle.

A l’annonce de la triste nouvelle, la peur s’installa dans le cœur et l’esprit de ses enfants, parents et proches, mais Coumba Bah, elle, ne sombre pas et réussit à redonner espoir à sa famille. Mère de quatre enfants, elle nous fait savoir que le cancer est différent des autres maladies,  » on n’en souffre pas nécessairement, d’où l’importance du dépistage précoce. Elle ajoute que souffrir de la maladie n’est pas un bon signe, car cela peut engager le pronostic vital « , témoigne-t-elle.

Courageuse, elle n’a jamais eu honte de sa situation et n’a ressenti aucun sentiment de discrimination à son endroit.  » Mais n’empêche, certaines personnes semblent éprouver de la pitié et beaucoup ne cessent de me souhaiter meilleure santé « , reconnait-elle.

Vivant aux Etats Unis, Issabré Néné Sirah Thiam, est la fille ainée de Coumba Bah. Elle se rappelle le choc de l’annonce de la maladie de sa mère.  » C’était vraiment un choc, je ne m’attendais pas du tout à ça. Au début, j’ai eu peur. Mais ensuite, j’ai éprouvé de la gratitude, car la maladie a été détectée assez tôt « , témoigne-t-elle.

La jeune dame de 25 ans confie que ce qu’elle admire surtout chez sa mère est sa détermination et sa résilience en tant que femme.  » Elle ne se décourage jamais et arrive toujours à positiver, peu importe l’épreuve ou la situation « , confie Issabré Néné Sirah Thiam.

Capital soutien des proches

Coumba Bah reconnait que la solidarité et le soutien des proches sont d’une très grande importance.  » Dans le cas où une femme mariée est atteinte du cancer, l’homme, qui est le partenaire de vie, peut avoir des rôles importants. Etant donné qu’il s’agit de sein, les hommes doivent aider dans l’acceptation de la maladie et ne pas s’opposer à l’ablation ou voir la partenaire diminuée parce qu’elle aurait un sein de moins. Entre un sein coupé et une vie sauvée, le choix s’impose « , assure-t-elle.

Pendant plusieurs mois, elle s’est battue contre la maladie, sans jamais perdre espoir. Entre ses consultations et ses multiples occupations, elle est restée résiliente. En effet, elle travaillait, en même temps, dans l’entreprenariat social, Consultante/Communicante sur les questions relatives aux inégalités GENRE.

Coumba Bah dirige aussi  » MUSOYA-SARL « , une firme de prestation de services, spécialisée dans les campagnes de Communication pour le développement, les productions et diffusions médiatiques et l’événementiel. Des prestations lui ayant permis de supporter les coûts exorbitants de ses traitements.

Celle qui a perdu un sein dans sa lutte contre le cancer, conseille les femmes à pratiquer l’autopalpation et le dépistage.  » Les plus de 40 ans devront faire une mammographie et écographie, au moins, tous les deux ans.  Mieux vaut aller dénicher un cancer avant qu’il ne pointe son vilain nez », assure-t-elle.

Aujourd’hui, la brave dame estime qu’elle n’est plus malade.  » Certes, j’ai développé un cancer et, pour le moment, il n’est plus dans mon corps, j’espère qu’il est parti pour de bon « , positive-t-elle.

M.B.S et Oumou Ba, stagiaire

Source: l’Indépendant

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