Dans le cadre de mise en œuvre de l’axe 2 des actions prioritaires du Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de Famille intitulé « Participation de la femme dans la vie publique et politique », Madame le Ministre dudit département, Dr Coulibaly Mariam MAIGA, accompagnée d’une forte délégation, a présidé un atelier de formation à Yelekebougou (une localité située à plus d’une trentaine de kilomètres de Kati). C’était ce jeudi 14 décembre 2023 et le public cible était 100 femmes de Yelekebougou.
Plusieurs personnalités notamment le maire de Yélékebougou Issa TRAORE, le sous-préfet de Kati Arouna Berthé, la directrice nationale, la direction régionale de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, et les chefs de village de la commune de Yelebougou ont honoré de leur présence cette cérémonie.
Cet atelier de formation consistait à former les femmes de Yelekebougou sur l’appropriation de la nouvelle constitution et la loi de promotion du genre dans les fonctions nominatives et électorales. Avec la nouvelle constitution, fruit de la mise en œuvre des recommandations des assises nationales de la refondation (ANR), les femmes bénéficient aujourd’hui beaucoup d’avantages en termes de droits et il est important voire nécessaire qu’elles le sachent afin qu’elles puissent contribuer énormément à la construction du pays.
Pour Madame le ministre, cet atelier de formation s’inscrit dans l’axe 2 des actions prioritaires du Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille. Il s’agit, à travers cette activité, d’impliquer davantage les femmes particulièrement les femmes de la commune rurale de Yelekebougou dans le processus électoral. « Depuis les assises nationales de la refondation (ANR), la nouvelle constitution est rentrée en vigueur et il se trouve que cette constitution consacre davantage beaucoup de droits aux femmes. A l’instar de la constitution, nous avons beaucoup de textes qui font aujourd’hui la promotion des droits de femmes mais aussi prônent l’implication des femmes dans la gouvernance publique, dans la participation aux prises de décisions. Donc, nous avons initié cette activité pour davantage parler avec les femmes de Yelekebougou de l’importance de leur implication dans le processus électoral. », a-t-elle précisé.
A noter qu’il s’agit ici de mieux préparer les femmes surtout les femmes qui résident dans les localités rurales à être suffisamment outillées sur l’importance de leur participation au processus électoral. Pour ce faire, il faut leur parler déjà des textes juridiques qui encadrent la question des politiques nationales et des différents programmes qui existent en la matière mais aussi il faut leur parler des recours possibles. Ce projet de formation va s’étendre dans les autres localités du pays et Yelekebougou est le début du processus.
Aussi, Dr Coulibaly Mariam MAIGA dira : « Nous sommes venus avec des formateurs qui feront toute la journée avec elles, qui vont aussi leur poser des questions sur les difficultés qu’elles ont à s’inscrire sur les listes électorales et autres difficultés, et sur cette base, nous allons les éclairer. Ces formateurs vont rester à la disposition de ces femmes là pour que dans les jours à venir, si elles ont des préoccupations qu’elles aillent vers eux afin qu’elles soient suffisamment prêtes au moment des élections futures. »
En plus de l’ouverture de l’atelier de formation, Madame le Ministre et sa délégation ont visité le centre d’éducation communautaire (CEC) de Yelekebougou. Ce centre forme plus d’une vingtaine de jeunes filles en coupe-couture, manucure, pédicure…, elles y apprennent également l’alphabétisation. Les femmes y font la transformation des produits agricoles comme la pâte d’arachide et la fabrication du savon. C’est un centre qui permet aux femmes d’apprendre les activités génératrices de revenus pour leur autonomisation.
Au cours de la visite, Madame le Ministre émerveillé, a affirmé que ce centre répond à deux axes de son département : l’axe de la gouvernance publique et l’axe de l’autonomisation. Elle a ajouté qu’on ne peut pas parler aujourd’hui de participation à la vie publique sans parler de son autonomisation, et aussi pour que l’autonomisation soit une réalité, il faut que les femmes soient beaucoup plus impliquées au processus de participation aux questions de gouvernance.
« La visite de ce centre est de discuter avec ces filles des difficultés qu’elles ont en termes de formation, d’apprentissage, pourque tout ceci puisse aboutir à leur autonomisation. Ce sont des filles qui sont déscolarisées souvent non scolarisées et qui n’ont vraiment aucune source de revenus ou pas de grandes opportunités. C’est à travers ces activités, ces formations en coupe-couture, transformation de produits agricoles, etc. qu’elles parviennent réellement à comprendre et apprendre tout ce qu’il faut pourque, à long terme, elles puissent être autonomisées. », a expliqué Dr Coulibaly Mariam MAIGA.
En somme, Madame le Ministre a saisi l’occasion pour encourager les femmes à s’impliquer dans la gouvernance, dans les questions politiques et dans les actions génératrices de revenus qui vont certainement contribuer à leur autonomisation. Elle a laissé entendre que ces filles et femmes ont le soutien de toutes les autorités du pays notamment le Colonel Assimi Goïta et le Docteur Choguel Kokalla Maïga.
En retour, les femmes de Yelekebougou ont salué l’initiative de la formation qui leur permettra de beaucoup apprendre sur la nouvelle constitution afin de s’impliquer dans la vie publique et politique du pays.
Adama B. SAGARA
Source : LE PAYS
