Le Groupement professionnel des agences de communication (GPAC) a tenu sa 7e Assemblée générale ordinaire hier vendredi 30 mars 2018 au Centre national du patronat du Mali. Au centre des préoccupations, le vote de la loi portant régime général de la publicité au Mali le 12 juin 2017. C’était sous la présidence du ministre de l’Economie numérique et de la Communication, Arouna Modibo Touré, accompagné du président du CNPM, Mamadou Sinsi Coulibaly ; du vice-président du GPAC, Béchir Diop.
Par la voix du vice-président, Béchir Diop, le GPAC a revendiqué l’adoption d’une loi pour protéger ses membres de la concurrence déloyale et une meilleure organisation du secteur, gros pourvoyeur d’emplois. C’était à la faveur de la 8e assemblée générale de l’organisation tenue hier vendredi au CNPM.
Selon lui, le GPAC a enregistré des avancées, mais malgré tout le secteur reste confronté à d’énormes difficultés liées essentiellement à une quasi-inexistence de textes régissant les agences de communication. Toutes choses qui ouvrent la voie à des concurrences déloyales et favorisent l’anarchie, qui, aujourd’hui impacte sérieusement sur le développement du secteur. D’où la nécessité et l’urgence d’adopter le projet de loi élaboré par le GPAC de concert avec le gouvernement et soumis au parlement.
Béchir Diop d’ajouter que le secteur des agences de communication avec environ 20 milliards FCFA de chiffre d’affaires annuel, et ses milliers de collaborateurs, ne peut être administré par des textes datant des années 1980.
Sidi Dagnoko, le secrétaire général du GPAC, a présenté le rapport d’activités. Il dira que l’une des doléances majeures est la signature du décret d’application de la Loi du 12 juin portant régime général de la publicité au Mali. A l’en croire, les agences de communication membres du GPAC offrent de l’emploi à environ 5000 personnes et 400 entreprises vivent de l’activité publicitaire. D’où l’impérieuse nécessité, selon lui, d’accélérer l’adoption du nouveau texte régissant le secteur afin de mettre un terme au vide juridique qui entrave l’épanouissement du secteur.
Parlant des challenges, il citera ceci : la lutte contre la concurrence déloyale sous toutes ses formes ; l’instauration d’une charte de bonne conduite des membres ; la création de l’Observatoire de la publicité ; la réalisation d’une étude sur le marché de la publicité au Mali et son impact sur l’économie ; la mise en place d’une co-entreprise en charge de la réalisation des sondages au Mali et particulièrement de l’audimat des médias au Mali ; la mise en place d’un cadre de concertation permanent des acteurs du secteur des médias et de la publicité ; la mise en œuvre des décisions et résolutions de l’Assemblée Générale.
Par rapport aux avancements, M. Dagnoko a dit que le GPAC est passé de 36 à 75 agences.
Quant au ministre de l’Economie numérique et de la Communication, Arouna Modibo Touré, il a exprimé sa détermination à peser de tout son poids pour changer la donne.
Et d’ajouter que la loi portant régime général de la publicité au Mali du 12 juin 2017 a été votée à l’Assemblée nationale et très bientôt le décret d’application sera signé. Après la signature, il s’agira pour tout un chacun de respecter les mesures d’application afin que cette profession puisse être protégée. « Les autorités feront tout pour faire plaisir à l’ensemble de tous les acteurs concernés ».
La rédaction