La manne financière est exorbitante. 8000 milliards de FCfa logés au Trésor français et provenant de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) et de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC).
Rien que pour l’année 2015, la BCEAO et la BEAC ont été contraintes de confier au trésor français 50% de leurs réserves, soit 6700 milliards de francs Cfa pour ne recevoir en rémunération que 45 milliards en intérêts, soit 0,70% de rendement du fait que nos banques centrales prêtent au trésor français à un taux négatif de -0,25%.
L’information figure dans le quotidien Le Témoin, qui évoque dans ses colonnes la dépendance économique de l’Afrique, un sujet tabou dans le cercle des élites dirigeantes africaines.
Une situation qui, si elle n’a pas empiré, a très peu évolué depuis la création, en 1945, du franc des colonies françaises d’Afrique (Cfa), fait constater le confrère. De quoi évoquer un «scandale» autour de cette dépendance de l’économie africaine à la France, d’autant plus que les pays de l’Union économique et monétaire ouest Africaine (Uemoa) ont choisi de déposer leurs réserves de change au trésor public français et en retour, la France garantit la convertibilité de leur monnaie.
Un rapatriement de cette manne financière de 8000 milliards aurait, pu financer des projets économiques et sociaux sur le continent, si rapatriée, conclut la source.
Source: senepeople