La Banque de Développement du Mali (BDM SA) a tenu le samedi 7 avril 2018, la 63ème session de son Conseil d’Administration dans la salle de conférence de son siège. C’était sous la présidence de M. Ahmed Mohamed Ag Hamani, président dudit conseil en présence des autres administrateurs de la banque, dont le directeur général, M Bréhima Amadou Haïdara. Ainsi, il ressort de cette session que l’exercice 2017 s’est clos par un résultat d’exploitation bénéficiaire de plus de 12 milliards de F CFA, contre un objectif de 10 milliards 824 millions de F CFA.
Dans son discours d’ouverture de cette 63ème session, le PCA, M. Ahmed Mohamed Ag Hamani, a indiqué que durant l’exercice 2017, la BDM SA a consolidé sa position de leader du système bancaire malien. Cela, à travers les performances réalisées, malgré la conjoncture économique défavorable observée au cours de l’année dernière. Ainsi, au 31 décembre 2017, le produit net bancaire était de 34 millions 635 mille F CFA pour un objectif de 33 millions et quelques, soit un taux de réalisation 102%. S’agissant du résultat d’exploitation, il est de 12 milliards 929 millions de F CFA pour une prévision de 10 milliards 824 millions de F CFA, soit 119% de taux de réalisation. En ce qui concerne les ressources mobilisées auprès de la clientèle, elles sont de plus de 462 milliards de F CFA pour 2017, soit 95% de réalisation. Quant aux crédits directs accordés à la clientèle pour l’économie, ils sont de près de 355 milliards de F CFA, soit un taux de réalisation de 105%.
Aussi, selon le président du Conseil d’administration, au cours de l’exercice 2017, la banque a poursuivi la mise en œuvre de sa politique de financement de l’économie nationale. Ainsi, en 2017 et comme c’est le cas depuis plus de 15 ans, la BDM SA a pu mobiliser la somme de 135 milliards de F CFA pour le financement de la campagne cotonnière 2016-20147. Cela en sa qualité de chef de file d’un pool bancaire composé des banques maliennes et étrangères. Elle a aussi contribué au financement des programmes de logements sociaux et économiques initiés par les plus hautes autorités du pays. La banque a également renforcé sa contribution dans d’autres secteurs de l’économie nationale comme les mines, l’énergie, les télécommunications, les BTP, l’agro-industrie, le commerce général et les ménages. Selon M. Ahmed Mohamed Ag Hamani, le financement des PME-PMI est devenu une priorité pour sa banque qui a ouvert une agence bancaire dédiée à cette catégorie de clientèle. En outre, pour se rapprocher davantage de sa clientèle, la BDM SA a ouvert en 2017 deux nouvelles agences de proximité.
S’agissant des défis à relever pour l’année 2018, le président du conseil d’administration de la BDM SA a révélé la mise en place du nouveau Plan de développement à moyen terme (PMT) 2018-2020, qui définit les principaux axes stratégiques de développement de l’activité du groupe BDM. Aussi, en 2018, la banque consolidera son leadership dans le financement de la campagne cotonnière et des grandes entreprises. Elle procédera aussi au développement du financement des PME-PMI et de celui de la clientèle particulier salariés.
En outre, pour M. Ahmed Mohamed Ag Hamani, un accent particulier sera mis sur la banque digitale afin de conquérir et conserver une catégorie de clients dont les maliens résidents à l’étranger. Un autre défi majeur à relever pour la BDM SA en 2018 reste la mise en conformité de la banque, à l’instar de toutes les banques de l’UEMOA. Cela, avec les nouvelles exigences réglementaires, notamment les dispositions de Bale II et III et le nouveau plan comptable bancaire révisé, entrés en vigueur le 1ier janvier 2018.
Aussi, avec le resserrement de la politique monétaire de la Banque Centrale, la rareté des ressources de la clientèle et le transfert des comptes du Trésor à la BECEAO, à la faveur de la notion de compte unique, la BDM doit relever le défi de mobilisation des ressources alternatives.
Le PCA a conclu en demandant l’implication de tous les administrateurs de la Banque pour relever les nouveaux défis auxquels elle est confrontée. Le tout, dans un environnement national, régional et international de plus en plus incertain, perturbé par des phénomènes climatiques et des problèmes sécuritaires.
Dieudonné Tembely
Inf@sept