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5ème Congrès ordinaire du SYNAC : UN NOUVEAU BUREAU POUR LA MISE ŒUVRE DES RECOMMANDATIONS ISSUES DES TRAVAUX

Les rideaux sont tombés, hier au gouvernorat du District de Bamako, sur les travaux du 5ème congrès ordinaire du Syndicat autonome des administrateurs civils (SYNAC), qui a mobilisé des préfets, des sous-préfets et d’autres administrateurs civils venus de l’intérieur du Mali. Deux jours durant, ils ont passé au peigne fin les activités déjà réalisées et procédé à l’examen du rapport financier de l’exercice écoulé, avant de plancher sur les défis à relever pour le nouveau bureau mis en place.

La cérémonie d’ouverture était présidée par le secrétaire général par intérim du SYNAC, Ousmane Christian Diarra, en présence du représentant du maire de la Commune IV, Abdallah Yattara et du président d’honneur de la structure, Sékou Dembélé. On y notait également la présence des représentants de l’UNTM, de la CSTM, du SYLIMA etc.
Après les mots de bienvenue du représentant du maire de la commune IV, le secrétaire général par intérim du SYNAC a, dans son intervention, fait observer un instant de recueillement en la mémoire de toutes les victimes de la crise politico-sécuritaire que connait notre pays depuis 2012, ainsi qu’à celle de tous les administrateurs civils et représentants de l’Etat décédés. Il a également exprimé une pensée forte et solidaire à l’endroit de leur camarade Makan Doumbia, préfet de Ténenkou, pris en otage par des terroristes depuis le 08 mais 2018 alors qu’il était en mission officielle. M. Diarra a rappelé que le 5ème congrès du SYNAC se tient, comme celui de 2014, à un moment difficile pour notre pays en général et pour l’ensemble du tissu social en particulier.
Le secrétaire général par intérim du SYNAC a indiqué qu’au cours du mandat qui s’achève, le comité exécutif national a pu mener quelques activités ayant consolidé les acquis et amélioré, quelque peu, les conditions générales des militants. Ainsi, a-t-il détaillé, il s’agit de l’élaboration d’un plan d’actions pour la mise en œuvre du cahier de doléances mettant l’accent singulièrement sur le suivi de la mise en œuvre des recommandations découlant des procès verbaux de conciliation relatifs aux statuts des administrateurs civils et du corps préfectoral ; de l’organisation d’une conférence de presse pour rejeter le projet de décret portant modification du décret relatif aux attributions et conditions de nomination des représentants de l’Etat ( nomination des militaires au poste de préfet).
Au nombre des acquis, a noté le secrétaire général par intérim du SYNAC, figurent l’obtention du statut du corps préfectoral dont la ratification est encore en attente au niveau de l’Assemblée nationale et l’octroi d’un logement social gratuit aux ayants droits des victimes des rebellions etc. Au cours des cinq prochaines années, s’est-il projeté, il s’agira de renforcer le statut de grand commis de l’Etat des administrateurs civils en tenant compte particulièrement du caractère interministériel de ce corps. «Certes, les pouvoirs publics s’engagent de plus en plus à la prise en charge de la demande sociale, mais nous ne sommes qu’au milieu du gué, les reformes sur le terrain doivent s’accélérer considérablement», a souligné le leader syndicaliste.
Pour M. Diarra, les préoccupations des administrateurs civils, où qu’ils soient, devront être entendues, rappelant que certains récents succès comme la signature des accords avec le gouvernement ne doivent pas les conforter dans un optimisme béat. «Des cadres de travail peinent à être mis en place et des dossiers à évoluer, notamment celui du statut particulier des administrateurs civils et ses textes octroyant des avantages spécifiques en primes et indemnités. Bref, l’application des points d’accord des différents procès verbaux connait déjà un certain retard», a regretté Ousmane Christian Diarra.
Selon le leader syndicaliste, si beaucoup de Maliens vivent l’insécurité au quotidien dans une partie du pays, les militants du SYNAC, représentants de l’Etat qui sont des cibles privilégiées, la vivent davantage sur toute l’étendue du territoire. Cela, a expliqué M. Diarra, du fait des conséquences de la rébellion et du terrorisme, de la défiance de plus en plus grandissante envers l’Etat, en raison de la montée du communautarisme, du poids assourdissant des légitimités coutumières et des leaders religieux et la forte politisation de la vie publique, cause de plusieurs cas de relèves arbitraires et de sanctions disciplinaires voilées.
Concluant son intervention, Ousmane Christian Diarra a espéré que 2019 devra être l’année de la poursuite du dialogue social avec les pouvoirs publics singulièrement avec le ministère du Travail et de la Fonction publique. Pour sa part, le président d’honneur du SYNAC, Sékou Dembélé, a invité les congressistes à maintenir le dialogue et la négociation, en privilégiant le syndicalisme de développement en lieu et place du syndicalisme qu’il a qualifié de «sauvage», c’est-à-dire radical. Auparavant, les représentants de l’UNTM, de la CSTM et du SYLIMA avaient exprimé leur soutien et souhaité plein succès aux congressistes à travers une série de témoignages.
Aboubacar TRAORÉ

 

Source: Essor

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