Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

51e anniversaire de l’indépendance du Kenya : Yoweri Museveni veut aller en croisade contre la Cpi

Le président ougandais, Yoweri Museveni, a annoncé, hier, qu’il mobiliserait les dirigeants africains contre la Cour pénale internationale (Cpi), l’accusant d’être un “outil pour viser” le continent.

Yoweri Musevini president ougandais

Yoweri Museveni s’exprimait à Nairobi sous les applaudissements du public venu fêter les 51 ans de l’indépendance du Kenya, quelques semaines après l’abandon, par la Cpi, des poursuites contre le président Uhuru Kenyatta. “Je déposerai une motion à la prochaine réunion de l’Union africaine (Ua) pour que tous les Etats africains se retirent de la Cour. Ils pourront ainsi se débrouiller avec leur propre Cour”, a déclaré M. Museveni. Il a critiqué les pays occidentaux qui, selon lui, “ont utilisé la Cour comme un outil pour viser l’Afrique”. Le président kényan, qui s’était réjoui d’être “innocenté” par la Cpi, était soupçonné de crimes contre l’humanité pour son rôle présumé dans les violences post-électorales de fin 2007-début 2008 au Kenya, lesquelles avaient fait plus de 1.000 morts et 600.000 déplacés.

Les procédures engagées contre le vice-président kényan, William Ruto, poursuivi devant la Cpi pour des accusations similaires, continuent. “La Cpi déstabilise les Etats africains. Nous leur avons dit d’attendre la fin de mandat de Kenyatta et Ruto avant de les juger, ils ont refusé”, a lancé M. Museveni, parlant aux côtés de M. Kenyatta. “Et maintenant, regardez, ils ont retiré les accusations portées contre M. Kenyatta”. L’Ua-A a, par le passé, accusé la Cpi de “racisme”, affirmant qu’elle s’en prenait en priorité aux Africains. Fin 2013, elle avait demandé une suspension du procès des dirigeants kényans, une requête rejetée par l’Onu. L’Union africaine doit tenir son prochain sommet, les 30 et 31 janvier, dans ses quartiers généraux de la capitale éthiopienne, Addis-Abeba.

34 pays africains comptent parmi les 122 Etats qui ont ratifié le traité fondateur de la Cpi, et un retrait africain de la Cour pourrait sérieusement miner le crédit de l’institution. Mais de précédents débats au sein de l’Ua au sujet de la Cpi ont montré un continent divisé, avec des pays décidés à en découdre comme le Kenya, le Soudan, l’Ethiopie et le Rwanda, et d’autres pays plutôt frileux face à une potentielle confrontation diplomatique.
L’idée d’une Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples a été lancée en 1998 par l’Ua, mais ce tribunal continental n’est toujours pas opérationnel, à la fois pour des problèmes de financement et en raison de débats sur son rôle.

Nairobi, Kenya ( AFP )

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance