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4ème Edition des journées d’échanges Justice-Presse : Les journalistes outillés dans la lutte contre la corruption

Le Secrétaire général du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux Dr Boubacar Sidiki Diarra a présidé la cérémonie d’ouverture de la 4ème des journées d’échanges Justice-Presse, sous le thème: « Le rôle et la place de la presse dans la lutte contre la corruption au Mali »…

C’était jeudi 13 octobre 2022 à la Maison de la Presse, en présence de Bandiougou Danté, Président de la Maison de la presse ; les facilitateurs Alexis Kalambry et Ousmane Bamba, tous journalistes.

Après un bref rappel historique du Dr Boubacar Sidiki Diarra, Secrétaire général du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, il a indiqué que le Mali a ratifié beaucoup de textes dans la lutte contre la corruption.

Tels que : la Convention de l’Union Africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption ; le Protocole sur la lutte contre la corruption de la CEDEAO ; la Convention des Nations Unies contre la corruption.

Cependant, pour lutter efficacement contre ce fléau, le Mali dispose plusieurs structures dans le domaine.
En effet, on note la section des comptes de la Cour suprême, le Bureau du vérificateur général, l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (OCLEI), la justice à travers le pôle économique et financier.

Selon ses dires, dans la lutte la corruption, il existe le lien indissociable entre les acteurs de la justice et les hommes de médias, car les investigations menées par la presse en la matière, peuvent constituer, pour la justice de déterminante source. D’où le choix de la thématique de cette journée sur la corruption.

«Le rôle de la presse dans nos Etats est encore plus important en cette matière pour la simple raison que l’insuffisance des moyens techniques et technologiques joue négativement sur la qualité des investigations menées par les unités d’enquête», a-t-il soutenu.

L’histoire des grands procès, en matière de corruption et de délinquance financière et économique, enseigne le rôle prémonitoire de la presse dans le déclenchement de la procédure, ainsi que son influence sur la conduite des investigations aussi bien au niveau de la phase d’enquête préliminaire, de l’instruction judiciaire, qu’au niveau du jugement..

En plus de cet apport fondamental, il a ajouté qu’en tant que source d’information pour les unités d’enquête, les cabinets d’instruction et les formations de jugement, la presse a, indiscutablement, un rôle éminent à jouer quant à la conscientisation des citoyens face aux conséquences néfastes et ravageuses de la corruption et de la délinquance économique et financière sur tous les secteurs de développement du pays.

Il a poursuivit : certes la justice joue un rôle prépondérant dans la lutte contre toute forme de corruption, mais elle seule ne peut aucunement réussir cette mission.

«Le combat implacable à mener contre les corrupteurs et les corrompus importe l’engagement et l’implication des uns et des autres, mais singulièrement les hommes de médias.

Ces derniers doivent jouer leur rôle de dénonciateurs, d’accompagnateurs des acteurs de la justice, de sensibilisation citoyenne, voire de proposer des solutions pour l’enraiement du fléau», a-t-il martelé.

La presse a indiscutablement, en tant que source d’information pour les unités d’enquête, un rôle éminent à jouer dans la conscientisation des citoyens face aux conséquences de la corruption et de la délinquance économique et financière sur tous les secteurs de développement du pays, a-t-il fait entendre.

Puis d’ajouter : « la presse a une mission de veille et d’éveil de conscience face à la déperdition des valeurs sociales et aux déviances sociétales, notamment en ce qui concerne l’affirmation du caractère sacré du bien public. Ce rôle de conscientisation des citoyens face au phénomène renvoie à la dimension communication qu’il convient, précise Dr Boubacar Sidiki Diarra, d’intégrer dans les stratégies de lutte contre la corruption ».

Selon lui : « la corruption est l’ennemi de la vérité et la complice du mensonge (…) Au banquet de la corruption, l’or vaut plus que la foi. La presse ne doit nullement servir ni de rempart ni de complice pour les délinquants financiers ». Le respect de l’éthique et de la déontologie reste une nécessité absolue aussi bien pour les acteurs de la justice que pour les hommes de médias.

Pour lui, il convient de mettre en exergue sur ce point, que la presse a une mission de veille et d’éveil de conscience face à la déperdition des valeurs sociales et aux déviances sociales. « La presse ne doit nullement servir ni de rempart ni de complice pour les délinquants financier », a-t-il déclaré. Aussi, le respect de la déontologie et de l’éthique reste une nécessité absolue aussi bien pour les acteurs de la justice que les Hommes de médias.

Le président de la Maison de la Presse, Bandiougou Danté, s’est félicité pour la tenue de l’évènement et a salué le département de la justice pour avoir, encore une fois, honoré sa promesse de rencontres, d’échanges et d’informations avec la presse malienne.

Il a exhorté ses confrères à suivre avec intérêt, voire à prendre note des explications relayées à l’occasion de la rencontre. . Un espace très important pour parler de la vie de la nation, dans la lutte contre la corruption et la délinquance financière.

Quant aux deux facilitateurs : M. Ousmane Bamba dira que le ministère de la justice doit mettre en place un réseau de journaliste spécialisé dans la lutte contre la corruption et de les formés sur l’investigation.

M. Alexis Kalambry a mis l’accent sur le rôle du journaliste, la fiabilité de ses sources et le droit à l’information. Il a invité les journalistes à oser faire de l’investigation afin d’éviter les accusations graves.
Aissetou Cissé

Source: Échos Médias

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