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3è Conférence annuelle des ADR : LE GOUVERNEMENT RÉAFFIRME SA VOLONTÉ D’APPROFONDIR LA DÉCENTRALISATION

Le Centre de Formation des Collectivités Territoriales (CFCT) a abrité, hier, les travaux de la troisième Conférence annuelle des Agences de développement régional (ADR). La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre des Collectivités territoriales, Alhassane Ag Hamed Moussa. C’était en présence du ministre du Développement local, Soumana Mory Coulibaly et des représentants des partenaires techniques et financiers.

La 3è Conférence annuelle a pour objectif général d’apprécier la performance des ADR et de réaffirmer la volonté du gouvernement d’approfondir la décentralisation. Il convient de rappeler que la création des ADR émane de la volonté du gouvernement de créer dans chaque région une structure technique d’appui, avec un portefeuille d’actions, des ressources identifiées et des partenaires stratégiques pour assurer la pérennité de l’appui à la maîtrise d’ouvrage des collectivités territoriales.
Plusieurs interventions ont meublé l’ouverture des travaux de la réunion. Le maire de Kati, Yoro Ouloguem, s’est ainsi dit heureux du choix de sa localité qu’il a qualifiée de cité consensuelle des droits humains. L’édile a souhaité que les conclusions de la rencontre débouchent sur de nouvelles initiatives pour le bonheur des populations. Le président de l’Association des régions du Mali (ARM), Siaka Dembelé, a rappelé que la création des ADR était une volonté politique du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta. Il a rappelé que l’opérationnalisation de ces Agences est une disposition de l’Accord pour la paix et la réconciliation et qu’elle figure parmi les recommandations des Etats généraux de la décentralisation.
Pour Siaka Dembelé, les ADR sont un outil essentiel du processus de décentralisation et un pilier de la régionalisation. Malgré des acquis, a relativisé M. Dembelé, il persiste des difficultés comme la faiblesse des allocations allouées par l’Etat aux ADR, la lourdeur des procédures de décaissement des fonds de l’Etat, l’insécurité dans nombre de collectivités etc.
Conformément au principe d’alignement de la déclaration de Paris et les conclusions des Etats généraux de la décentralisation de 2013, Géza Strammer a réaffirmé le soutien des PTF au gouvernement dans la mise en œuvre du document cadre de la Politique nationale de décentralisation (DCPND) et son plan d’action 2016-2019 qui est orienté vers le développement des pôles régionaux. Les ADR, a-t-il ajouté, qui sont un des maillons de cette politique, doivent jouer, selon leur ordonnance de création du 2 avril 2015, un rôle essentiel d’appui/conseil à la maîtrise d’ouvrage des collectivités dans l’atteinte des résultats de cette politique.
Le porte-parole des PTF soulignera qu’il est également important que le rayonnement des ADR se ressente sur l’ensemble des collectivités des régions d’interventions, ajoutant que cet aspect peut être parmi tant d’autres indicateurs des éléments pouvant servir à l’évaluation des Agences et de ses responsables. «Les ADR constituent à la fois une opportunité et un défi pour les parties prenantes que sont les Collectivités territoriales et le gouvernement malien. Nous pouvons déjà vous assurer que les PTF du groupe thématique décentralisation et développement institutionnel resteront aux côtés des collectivités territoriales et du gouvernement pour l’accompagnement dans la mise en œuvre des activités pertinentes pour obtenir des résultats concrets avec un impact réel sur la vie des populations», a assuré Gésa Strammer.
Procédant à l’ouverture des travaux, le ministre des Collectivités territoriales a rappelé qu’en créant dans chaque région du Mali et dans le District de Bamako une ADR, le gouvernement a honoré son engagement dans l’opérationnalisation des recommandations issues des Etats généraux de la décentralisation et la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger. Pour Alhassane Ag Hamed Moussa, la réussite du processus de décentralisation repose sur la capacité des collectivités territoriales à jouer pleinement leur rôle en matière de fourniture de services de base aux populations et de promotion du développement économique.
Le ministre a, en outre, soutenu que l’approfondissement du processus de décentralisation se traduira concrètement par le transfert des ressources de l’Etat aux collectivités territoriales.
«En vue d’impulser ce processus, le gouvernement du Mali s’attelle à transférer aux collectivités territoriales 30% de recettes budgétaires à l’horizon 2018, suivant un agenda échelonné comme suit : 24,7% en 2017, pour 8 points de pourcentage d’augmentation entre 2016-2017 ; 30% en 2018, pour 5,3 points de pourcentage d’augmentation entre 2017 et 2018», a détaillé le chef du département des Collectivités territoriales, avant d’ajouter que le renforcement du rôle de la collectivité région passe aussi par un accroissement des moyens humains et techniques.

Massa SIDIBÉ

 

Source: essor

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