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39è anniversaire de la mort d’Abdoul Karim Camara dit Cabral : UN CRI DU CŒUR POUR L’ÉCOLE MALIENNE

Le gouvernement a joint sa voix à celle des compagnons de Cabral pour lancer un appel à toutes les bonnes volontés, afin de trouver une solution à la crise qui menace l’année scolaire.

 

Dix-sept mars 1980-17 mars 2019, cela fait exactement 39 ans que le leader estudiantin, Abdoul Karim Camara, plus connu sous le sobriquet de «Cabral» est décédé. Comme les années précédentes, la tradition du dépôt de gerbe de fleurs au pied du monument dédié à l’illustre disparu a été respectée par le gouvernement.
En effet, hier après-midi, le ministre de la Solidarité et de l’Action humanitaire, Hamadou Konaté, représentant le Premier ministre, a déposé une gerbe de fleurs au pied du monument «Cabral» sis à Lafiabougou. C’était en présence d’autres membres du gouvernement, du secrétaire général de l’Amicale des anciens militants et sympathisants de l’Union nationale des élèves et étudiants du Mali (AMS-UNEEM), Seydou Patrice Dembélé et de certains acteurs du mouvement démocratique.
Dans son discours, le secrétaire général de l’AMS-UNEEM a rappelé que cela fait déjà 39 ans que le camarade Abdoul Karim Camara est mort dans des conditions non encore élucidées. «Pendant 39 ans, nous avons réclamé la vérité sur sa disparition. Trente-neuf ans encore à venir si nécessaire, nous réclamerons cette vérité», a souligné Seydou Patrice Dembelé. Et pour cause, a-t-il expliqué, «Cabral était pour la jeunesse une référence, un patriote pétri des valeurs sociétales et sociales, un étudiant modèle, respectueux et respecté, courageux». Parlant de la crise qui secoue l’éducation actuellement, le secrétaire général de l’AMS-UNEEM a estimé que c’est possible de redonner à l’école malienne son lustre d’antan si nous prenons à bras-le-corps ses problèmes.
En effet, Seydou Patrice Dembélé a rappelé que depuis le point de presse du 27 février dernier, l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) et son organisation se sont inscrites dans une synergie d’actions pour sortir l’école de la crise. «L’AMS-UNEEM est impliquée en tant que facilitatrice et médiatrice dans la résolution de la crise», a ajouté M. Dembélé qui a invité les enseignants de tous les ordres d’enseignement à un syndicalisme éclairé, loin de toute surenchère.
Encourageant la décrispation du climat politique, le secrétaire général de l’AMS-UNEEM a soutenu qu’il y a encore de vastes chantiers. «L’AMS-UNEEM fait confiance au président de la République Ibrahim Boubacar Keïta pour réussir ces nobles tâches : la révision constitutionnelle, les élections législatives, régionales et communales en cours de préparation. Nous souhaitons une démarche inclusive, participative et interactive…», a souhaité Seydou Patrice Dembélé.
Prenant la parole, le ministre de la Solidarité et de l’Action Humanitaire a indiqué que par cette cérémonie l’AMS-UNEEM et le gouvernement célébraient le sacrifice de la jeunesse pour le Mali et pour l’avenir, rappelant qu’il y a 39 ans l’école a montré le chemin. «Trente-neuf ans après, notre pays vit une belle expérience de vie démocratique au plan politique, avec ses aspérités certes, mais avec la volonté de chacun de nous de faire en sorte que ce vieux pays montre sa capacité de triompher tous les défis», a ajouté Hamadou Konaté.
Au nom du président de la République et du Premier ministre, le ministre Konaté a salué les étudiants du Mali, à travers les différentes organisations dans lesquelles ils ont milité, d’abord pour l’indépendance de ce pays, et ensuite pour la gestion indépendante et souveraine du Mali. Comme le précédent intervenant, Hamadou Konaté a dit qu’aujourd’hui, l’école fait l’objet de préoccupations. Il est revenu sur les efforts du gouvernement pour éviter la multiplication des crises.
«Lors des négociations avec les formations syndicales, le gouvernement a toujours fait ce qui était possible et a dit sans ambages ce qui n’était pas possible. Il faut saluer, à certains moments, la sagesse des syndicats qui a permis de sortir de certaines crises. Aujourd’hui, il faut faire appel à cette même sagesse pour que l’école malienne, qui a toujours été la fierté de ce pays, reprenne ses activités, et que les enfants reprennent le chemin qui leur est le plus approprié, celui de l’école, de la quête du savoir», a-t-il plaidé.
Pour le ministre Konaté, il y a un moment pour la quête du savoir. Il faut toujours éviter que ce moment soit perdu. Il a souhaité que les syndicats des enseignants entendent l’appel de l’AMS-UNEEM, afin que l’école rouvre ses portes, pendant que les négociations se poursuivent.
Hamadou Konaté a assuré que le gouvernement à travers différentes rencontres, a exprimé sa volonté de donner le meilleur pour que l’enseignant, de la manière la plus confortable, assure sa mission sacerdotale. Il a également salué la dynamique de la décrispation politique en cours.
Né le 2 juillet 1955, Abdoul Karim Camara dit Cabral était un leader estudiantin qui s’est battu pour un enseignement de qualité dans notre pays.

Bembablin DOUMBIA

L’Essor

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