Démarrée le 30 novembre dernier à la délégation régionale de la Chambre du Commerce et d’Industrie de Koulikoro, en présence de Modibo Kéïta, ministre du Développement rural, Bakary Doumbia, ministre de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle et de Harouna Mamadou Toureh, ministre de la Communication, de l’Economie numérique et de la Modernisation de l’Administration, la 2e édition du Salon du Numérique prend fin ce jeudi 02 décembre. Le thème retenu cette année était : « Les solutions et technologies du numérique, une opportunité pour l’accélération de la transformation de l’agriculture et des systèmes alimentaires au Mali ».
Premier partenaire du secteur agricole, la Banque nationale de Développement agricole (BNDA) est présente à Koulikoro pour participer à ce salon. Selon Moussa Diakité, chef du bureau de la représentation de la BNDA de Koulikoro, le Salon du Numérique est une opportunité pour présenter aux clients ruraux et citadins tous les produits digitaux de la banque. La BNDA, a-t-il expliqué, a développé e-bnda « Ma banque en un clic » et bnda Tabalé. Moussa Diakité vante les avantages du produit e-bnda qui offre la possibilité au client de consulter son compte à tout moment, de faire des virements entre ses différents comptes, de faire des extraits de relevés, d’éditer son identité bancaire, de faire des oppositions sur ses chéquiers. « À travers e-bnda, le client peut faire toutes ses demandes dans ce système et sa demande est prise en compte », a rassuré le chef du bureau de la représentation de la banque verte à Koulikoro.
Selon lui, « les produits digitaux que la banque développe ces derniers temps sont libres et accessibles à tous, qu’on soit du monde rural ou bien de la ville ».
Transformation digitale pour des produits adaptés aux besoins des populations
A en croire Zoumana Traoré, responsable de filière équipe digitale à la direction générale de la BNDA, la banque verte souhaite, à travers sa présence à cette foire, démontrer son engagement auprès des jeunes entrepreneurs du numérique et pouvoir profiter de leurs innovations. Selon lui, la BNDA s’est inscrite dans un programme de transformation digitale qui vise à offrir à sa clientèle des produits des services adaptés à leur besoin principalement la clientèle vivant en milieu rural parce que comme nous le savons tous, la BNDA est le premier partenaire du monde agricole au Mali. « C’est une banque à vocation agricole et nous savons tous que les agriculteurs vivent en milieu rural et ils n’ont pas accès à l’ensemble des produits bancaires. La BNDA a pris l’initiative d’une transformation digitale pour pouvoir proposer des produits qui s’adaptent aux besoins des populations qui vivent en milieu rural. L’un des exemples de ses innovations est notre nouveau service : BNDA Tabalé qui est un service d’alerte ». BNDA Tabalé, a rappelé Zoumana Traoré, a été développé par une start-up malienne en partenariat avec l’équipe de la banque. « C’est un service qui permet d’avoir des alertes sur mouvement à temps réel sur toutes les opérations qui ont été effectuées sur votre compte : retrait, virement, et alerte sur échange de prêt. Donc, c’est vraiment un service complet qui permet à tout client d’avoir accès aux informations de son compte »
La BNDA travaille avec les jeunes entrepreneurs du numérique. En 2020, a fait savoir Zoumana Traoré, une rencontre a été organisée à la direction générale de la banque avec les jeunes entrepreneurs. « Au sortir de la foire de l’année dernière, on les a rencontrés à la direction générale et ils nous ont présenté leur offre qui a été validée par la direction commerciale et du marketing », a-t-il souligné.
De l’avis de Zoumana Traoré, la banque verte va continuer à faire des innovations dans le cadre de sa transformation digitale. « Dans le futur, nous envisageons même la possibilité de permettre à nos clients d’effectuer leur demande de prêt à distance sans pourtant venir à l’agence… », a-t-il détaillé. Pour mieux atteindre les populations rurales, le responsable de filière équipe digitale souligne que des produits de service en langue locale seront proposés avec le soutien des start-up maliennes.
Chiaka Doumbia
Source : Le Challenger