La Jeune Chambre International de Kita a tenu du 11 au 13 février 2022, sa 25e rentrée solennelle sous le thème « une Jeunesse engagée, bien formée, vecteur de la refondation du Mali ». C’était en présence des responsables locales de la JCI ainsi que plusieurs autorités de la région de Kita. Une occasion pour le parrain du mandat 2022, M. Boubacar N’Djim, coordinateur du Mouvement pour la Sauvegarde des Droits de l’Homme (MSDH), d’inviter la jeunesse à s’engager dans la citoyenneté active, seul vecteur du changement au Mali.
« Une Jeunesse engagée, bien formée, vecteur de la refondation du Mali », était le thème retenu pour la 25e rentrée solennelle de la Jeune Chambre Internationale de Kita, les 11, 12 et 13 février 2022. Un thème éloquent qui scie parfaitement bien avec la volonté des plus hautes autorités de la transition de corriger toutes les lacunes et imperfections de notre instrument juridique, législatif et règlementaire afin de l’adapter au critère des nations solides et stables. Pour cette organisation de jeune pour une citoyenneté active, cette volonté ne peut être effective sans une jeunesse suffisamment imprégné des défis du moment. C’est pourquoi d’ailleurs, la JCI Kita a tenu à placer ce nouveau mandat sous le signe du renforcement des capacités de la jeunesse, frange importante de la société malienne. Aussi, dans le contexte actuel marqué par une crise sécuritaire sévère avec son lot multiple de violations graves des droits et libertés des hommes partout au Mali, la JCI Kita a trié sur le choix du parrain du mandat 2022. Il s’agit de Boubacar N’Djim, coordinateur national du Mouvement pour la Sauvegarde des Droits de l’Homme (MSDH). Ce dernier saisira cette opportunité, pour condamner, une fois de plus encore, les différentes atteintes des droits de l’homme perpétrées courant l’année 2021 au Mali contre les populations des régions du nord , du centre et une partie des régions de Kayes, Kita et Koulikoro, soit par l’insécurité ou à travers la pratique de l’esclavage par ascendance. A ses dires, « l’année 2021 a été particulièrement éprouvante pour les populations, dans un contexte marqué par la multiplication des abus et violations graves des droits de l’homme constitutifs d’atteintes aux droits à la vie et au respect de l’intégrité physique, à la liberté de presse perpétrés notamment au Centre du pays (Régions de Ségou et Mopti), en lien avec les conflits communautaires et les pratiques de l’esclavage par ascendance dans la Région de Kita, Koulikoro et Kayes ». Selon lui, cette situation a provoqué des déplacements massifs des populations vers d’autres contrées, en plus des nombreuses victimes. Mais à ôtés des traitements inhumains et dégradants sur la personne humaine, le coordinateur national du MSDH, a cité l’existence d’autres violations des droits élémentaires comme le droit à la santé, à l’éducation, à la liberté d’expression etc. Des défis majeurs auxquels, la population et plus particulièrement la jeunesse doit se préparer pour relever résolument.
Par ailleurs, la JCI se présente comme une opportunité de devenir le citoyen model dont le Mali a besoin aujourd’hui. « La JCI est unique, car elle change le monde en changeant notre manière de voir. On apprend à agir pour les autres et avec les autres » a-t-il indiqué tout en invitant la jeunesse malienne à sortir de son zone de confort pour gagner ce combat du changement. « Alors comprenons qu’il faut se surpasser, réveiller notre côté dormant….Nous le pouvons si nous nous déconnectons de notre zone de confort, reconnaitre les tares en nous, aller vers l’autre, l’accepter et ensemble opérer ce changement ».
Issa Djiguiba
Source: LE PAYS