« Chimie et sécurité en Afrique de l’Ouest » tel est thème central des journées scientifiques annuelles de la S.O.A.CHIM (Société ouest africaine de la Chimie), du 6 au 9 Août 2019, à l’Université de Kabala. Organisé par la section nationale S.O.A.CHIM-Mali, ce colloque international plus de quatre cent enseignants et chercheurs venus de différents horizons du continent africain et d’ailleurs. La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée, le mardi 6 Août 2019, par le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Pr. Mahamadou Famanta, en présence du président de la S.O.A.CHIM internationale, Pr. Dominique Sohounhloué, du président S.O.A.CHIM-Mali, Pr. Lassine Sidibé et bien d’autres invités.
Trois jours durant, les travaux du colloque consisteront à faire l’état des lieux de la recherche en chimie. Cependant, il convient de noter qu’au cours de ces assises, les participants vont dégager des projets de recherche fédérateurs pour les chercheurs dans les différents groupes thématiques, dans le but d’apporter leur contribution à l’épineux problème du développement durable de notre sous-région et de notre continent. Dans son allocution, le président de la S.O.A.CHIM-Mali, Lassine Sidibé a tout d’abord rappelé que plus de quatre cent membres de leur organisation prennent part aux présente journées démontrant l’importance du thème choisi : « Chimie et sécurité en Afrique de l’ouest leur engagement et leur implication dans le processus de développement et de sécurisation de notre sous-région ». Pour lui, le choix du thème des journées de cette année traduit leur volonté commune de faire de la S.O.A.CHIM, une force de proposition pour le rôle de la Chimie sur la sécurisation et le développement harmonieux et durable de la sous-région Ouest Africaine. Pour sa part, le secrétaire permanent de la S.O.A.CHIM, Dr. Roger Nébié a soutenu que ladite rencontre permettra aux participants de faire des propositions sur comment les résultats de recherche peuvent contribuer à assurer une autosuffisance et sécurité alimentaire, énergétique, sanitaire de nos pays ; de faire des propositions sur comment éviter que certains produits chimiques soient détournés de leur utilisation première, de faire également des propositions enfin comment les données de la recherche peuvent orienter les prises de décisions. De son côté, le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Mahamadou Famanta, a noté que la chimie est du reste une science dont personne n’ignore la portée révolutionnaire dans le développement des grandes nations. Selon lui, la pertinence de la thématique globale retenue pour cette rencontre mais aussi les thèmes des différents sous-groupes de recherche sont effectivement en lien étroit avec la réalisation de la sécurité dans ses différents aspects en Afrique de l’ouest. Il s’agit, pour lui, des quatre réseaux que sont : le réseau des sciences agroalimentaires qui, se fixe comme objectif principal l’élimination de la faim et l’atteinte de la sécurité alimentaire par l’accroissement de la productivité tout en préservant les écosystèmes, la qualité des terres et l’adaptation aux changements climatiques ; le réseau des sciences bioactives qui à travers la valorisation de la flore végétale de la sous-région dans le domaine de la santé, veut contribuer à l’accès facile et peu onéreux aux soins de santé de qualité pour tous ; le réseau eau, environnement et mines ouest-africain qui contribue à l’amélioration de la disponibilité de l’eau en quantité et en qualité pour nos populations ; le réseau matériau dont l’objectif est de contribuer à la valorisation de nos matériaux locaux (calcaire, latérite, argile, coton…). Convaincu du rôle d’avant-garde des sciences chimiques et disciplines assimilées dans le développement socio-économique en Afrique, le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Mahamadou Famanta a rassuré les participants de la disponibilité du Gouvernement du Mali à accompagner la S.O.A.CHIM dans ses activités.
Moussa Dagnoko
Source: Le Républicain