Dans le cadre du lancement de ses festivités commémoratives, la direction du journal « Le Challenger » a organisé une conférence débat, le jeudi 17 mars 2022 à la maison de la presse, sous le thème « La presse malienne face au défi du moment. »
Cette conférence était animée par deux éminents journalistes, Abdoulaye Sadou Yattara et Thiona Mathieu koné. C’était en présence du promoteur Amadou Beidi Haidara ; Moussa Koné, directeur général ; Siaka Doumbia directeur de publication et Mme l’Ambassadrice de la bonne volonté Fifi Tounkara, marraine de l’événement. Selon le directeur Moussa, de périodicité hebdomadaire à ses débuts, le Challenger est vite passé bihebdomadaire et figure parmi les pionniers des journaux en version numérique, en plus de sa contribution notable au service public de l’information tout comme à la création de l’emploi. Le directeur de publication, Siaka Doumbia, a indiqué que les vingt ans d’existence, c’est vingt ans de challenge, car le journal s’est attelé à sa mission citoyenne et républicaine qui est celle d’informer, sensibiliser et participer au développement et à la consolidation des acquis de la démocratie. Tiena Koné, en adressant à la grande famille de la presse en général et le challenger en particulier, a invité à demeurer dans cette ligne d’équilibre constructive, tout en privilégiant l’exactitude des faits qui confèrent la crédibilité, fondement du professionnalisme du métier. « Faire des Critiques objectives sans être sévère, car nos sociétés, nos jeunes démocraties ont besoin d’accompagnement sincère, pas flatteur, car une presse responsable aide à libérer les énergies positives sans complaisance dans le traitement de l’information », a-t-il dit. Sadou Yattara, dans son intervention, a mis l’accent sur les défis auxquels ils font face à l’ère des réseaux sociaux : défi lié à la concurrence des réseaux sociaux et l’internet en général, le défi inter médias, l’étroitesse du marché publicitaire, défi lié à l’environnement, à la situation sécuritaire, voire politique, défi lié à la conséquence des fakes news (fausses nouvelles). Alors, il conseille d’essayer de s’adapter, d’être résiliant. C’est pourquoi, selon lui, beaucoup de radios qui utilisent le multimédia ont leur page Facebook, compte Twitter, site internet pour compléter la partie conventionnelle. Pour lui, il ne s’agit pas de se limiter au seul défi digital. D’autres challenges, dit-il, existent tels que l’accès à l’information, à la production, l’éducation aux médias des usagers qui sont liés à 4 piliers d’importance capitale : il s’agit du leadeurship et du principe directeur (la gouvernance, l’imputabilité, la transparence et la confiance).
B.S.T
Source: Le Républicain