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1er mai 2019-1er mai 2023 : Cela fait exactement 4 ans que le Baobab Bamadou Simaga nous a quittés !

1er mai 2019-1er mai 2023. Cela fait exactement quatre ans que le Baobab Bamadou Simaga nous a quittés. A cette occasion, nous vous publions un extrait des 100 noms qui ont marqué le Millénaire à Ségou du journal “Le Ségovien” sur le parcours de l’enfant de Ségou.

Bamadou Simaga à la force du poignet !

Homme d’affaire coriace, doté d’une solide expérience, Amadou Ousmane Simaga s’est hissé au sommet du microcosme entrepreneurial du Mali jadis embryonnaire, en constituant un patrimoine impressionnant de plusieurs entreprises pourvoyeuses d’emploi pour des milliers de personnes.

Né en 1935 à Ségou, Bamadou Simaga comme on l’appelle familièrement, a entamé une scolarité normale qui s’est interrompue au niveau du secondaire en 1952 afin d’épauler les siens dans la gestion de l’entreprise familiale. C’est ainsi que débuta une carrière qui fera long feu durant les premières années du Mali indépendant, d’abord chauffeur et responsable du parc auto des “Transport Simaga” jusqu’en 1968.

Une tâche qui s’avérera déterminante dans le caractère taciturne de l’homme, à cause des conditions de travail de cette époque ou pas un seul kilomètre de route nationale n’était bitumé. Bamadou en a gardé les stigmates mais qu’il n’évoquait que très rarement.

A partir de 1969, il devient responsable commercial de l’entreprise familiale avec le titre de directeur adjoint. A la mort de son grand-frère, Karamoko Simaga, Bamadou prendra plus d’étoffe car étant seul capitaine à bord du navire. Il fonda en 1971 les “Etablissements Amadou Simaga”, spécialisés dans l’importation des machines de marques Massey Fergusson, Perkins, SDMO (groupes électrogènes), Renault (automobiles). Mais c’est en 1977, avec l’acquisition de l’emblématique Société malienne des transports (Somatra) que Bamadou fera une entrée remarquée dans le domaine du transport des biens et des personnes, une référence inédite en la matière au Mali.

L’accumulation des responsabilités suggère forcément une formation adéquate pour répondre aux attentes d’une bonne gestion. Conscient de la chose, Bamadou Simaga s’est offert des cours par correspondance en gestion d’entreprise, banque, assurance et marketing.

A cela s’ajouteront divers stages et séminaires de formation destinés aux chefs d’entreprises, responsables dans leur pays des marques Perkin et Massey Fergusson. Cela s’est passé à Hong-Kong en 1984 ainsi qu’au Maroc en 1986.

Une décennie plus tard, en 1993, après la réussite du processus démocratique du Mali, les entreprises Simaga ont toujours pignon sur rue et elles portent la marque de Bamadou, devenu un gestionnaire hors pair, dont l’exemple fut montré du doigt par les différents responsables qui se sont succédé à la tête de ce pays.

Bamadou Simaga fut toujours au premier rang des hommes d’affaires que nos autorités mettaient en avant à chaque fois qu’il y a une rencontre importante avec des investisseurs venus d’autres horizons.

En 1993, le paysage malien des transports s’enrichit avec la création de la compagnie “Balanzan Transport” étoffant du coup un parc automobile déjà conséquent, pour le plus grand bonheur d’une clientèle en perpétuelle hausse. En 1994, Bamadou Simaga rachète la Bétram (Base pour l’équipement et le transport au Mali), une société d’Etat alors en déliquescence et parvint, grâce à cette acquisition, à réussir un sauvetage financier en y ajoutant à la fois une nouvelle dimension à sa vocation : celui d’importateur de véhicules neufs en provenance de la Corée du Sud de marque Daewoo.

En 1995, avec la création de la société “Ségou Lait”, la famille Simaga foule un nouveau domaine qui, jusque-là, leur était inconnu (l’agroalimentaire), se spécialisant dans la production et la distribution des produits laitiers. Une expérience jugée un peu mitigée. C’est donc une multitude de sociétés que Bamadou a laissées à la gestion de ses enfants avant de prendre sa retraite méritée, se consacrant à son statut de Consul général honoraire de la République de Corée du Sud au Mali, acquis depuis le 9 avril 1996.

Auparavant, Bamadou Simaga avait reçu de nombreuses distinctions à travers le monde, notamment le Trophée du “8th International Africa Awards”, le 27 avril 1987 à Paris (France). L’année suivante, c’est à Londres en Angleterre qu’il recevait pour la deuxième fois consécutive ce prestigieux prix remis aux managers de qualité.

Le 15 mai 1991, les autorités françaises lui ont décerné le titre de chevalier de la Légion d’honneur française, reconnaissant par-là, le mérite d’un acteur de l’amitié franco-malienne.

Le 30 septembre 1995, il a reçu à Montréal au Canada le Trophée “Réseau International” de Martin International.

Le 22 septembre 1996, il est décoré par le chef de l’Etat d’alors, Alpha Oumar Konaré au titre de chevalier de l’Ordre national du Mali. Suivra en 1998 en récompense le Trophée “Euro Marketing Awards” de MRC à Bruxelles en Belgique. Le 25 septembre 1998, c’était autour du “Réseau international des affaires” de lui remettre à Washington (USA) son Trophée d’excellence. Et le 20 décembre 2006, il a été décoré officier de l’Ordre national du Mali.

Habib Barro (Le Ségovien N°100) EXTRAIT DES 100 NOMS QUI ONT MARQUE LE MILLENAIRE A SEGOU :

 

 

Bamadou Simaga à cœur ouvert au journal “le ségovien” :

“J’ai vomi du sang pour que mes entreprises soient à ce niveau…”

Agé de 72 ans, le PDG du Groupe Simaga est un homme qui s’est fait tout seul. Même si tout au long de notre entretien, il n’a cessé de remercier ses parents qui l’ont obligé à mettre un frein à ses études malgré son examen réussi du CEPE. Etudes par correspondance bien après, M. Simaga dont la gestion des entreprises a été toujours égale à elle-même s’est fait valoir des références académiques et managériales dans le monde des affaires au Mali et hors de nos frontières. Peu ou même disons, pas bavard, Bamadou, comme l’appellent familièrement tous les ségoviens nous ouvrent une partie de ses mémoires derrière lesquelles courent beaucoup d’hommes de lettres. Nous republions un entretien exclusif qu’il avait accordé au journal “Le Ségovien” du 15 octobre 2007.

Le Ségovien : Vous arrive-t-il d’entendre des commérages sur votre personne ? Que vous êtes cloué dans un hôpital parisien, paralysé totalement ou que vous avez passé l’arme à gauche ?

Bamadou Simaga : (Rires) Oh ! Vous voulez parler de ces dit-on ? Ils ont raconté bien de sornettes sur moi. Je n’en fais pas rigueur. Le chien aboie, la caravane passe. J’ai entendu qu’on m’a amputé des deux jambes. Que je suis dans un fauteuil roulant ! D’autres disent que je suis mort. Et tenez-vous bien : ils ont même annoncé le jour de l’arrivée de l’avion qui devait apporter mon corps !

Que vous inspirent donc ces racontars ?

Pour moi, tout cela est du folklore. Le chien aboie encore et la caravane passe. M. Maïga, s’il plait à Dieu nous allons fêter chacun notre centenaire ! Vous savez, nous sommes dans un monde aujourd’hui égoïste. Les gens sont devenus méchants, égoïstes, jaloux. Ils ne souhaitent que le malheur pour leur prochain. Or, à ce que je sache, ma survie doit faire le bonheur de toute une population. Le Groupe Simaga est composé de cinq sociétés (Ndlr : Somatra, Balanzan Transport, Ségou Lait, Bétram et les Etablissements Simaga), une œuvre familiale où les actionnaires ne viennent de nulle part ailleurs qu’ici dans ma famille et qui profite pourtant à des milliers de personnes. Quand ils racontaient tous ces mensonges sur moi, ils ont pu voir à mon arrivée de l’Europe toutes les réalisations qu’on a pu faire. Le Groupe Simaga a fait un bond de géant de nouveau.

Vous ne trouvez pas que c’est parce qu’on vous accuse de ne pas savoir partager…..

Mais on ne peut rien contre ça ! Contre de telles accusations. Le capital de la société appartient, c’est vrai, à ma famille mais calculez le nombre de pères de famille qui travaillent et qui gagnent leur pain dans les 5 sociétés. Ils nourrissent des centaines et des centaines de têtes, voire des milliers de personnes. Ceux-ci sont impliqués dedans et je me demande s’ils ne gagnent même pas plus que nous. Nous avons le sens du partage.

A votre décharge, est-ce que cette rigueur dans la gestion de vos entreprises, vite assimilée à un manque de partage de votre part, n’est pas due à votre parcours forgé au forceps ?

Mon parcours, vraiment, je ne le regrette pas. Le résultat est là. C’est vrai, j’ai vomi du sang au volant des gros porteurs que je conduisais pour mettre en place ce patrimoine ; des témoins vivent aujourd’hui pour attester la véracité de mes propos et du lieu où cela s’est passé, à côté du stade municipal. Donc, il n’est pas séant, vu tous ces efforts entrepris, que nos entreprises soient confiées à n’importe qui. C’est cette rigueur que j’ai enseignée à mes enfants. C’est pourquoi, ils m’ont dit que chaque fois qu’ils vont dans un service public et qu’on apprenne qu’ils sont des enfants de Simaga, on ne tarit pas d’éloges sur moi.

Revenez un peu plus sur votre parcours…

Bon, c’est un parcours très simple. Mes études avaient été interrompues par la volonté de mes parents au niveau du second cycle. Après ma sortie de l’école, j’ai fait de la cordonnerie auprès de mon père. C’était à l’époque l’administrateur des colonies Hubert Léon qui occupait l’actuel logement du gouverneur de Ségou et mon père avait son atelier du côté sud du bâtiment. J’assistais mon père. Il y eut après la Loi cadre (Ndlr : 1946). Ce qui a permis à mon père d’acheter une Citroën décapotable. La rivalité PSP-RDA battait son plein et chacun des partis politiques venait louer la voiture pour des besoins de campagne.

Mon père étant un futuriste et ayant le sens des affaires s’en est tiré avec des sommes inimaginables avec la voiture. Ensuite, il était le cordonnier de tous les colons, des cadres européens de l’Office du Niger et de toute l’administration. Ainsi M. Medas de l’Office du Niger qui était un bon copain de mon papa, lui a dit, un jour : “Ousmane, pourquoi, avec ces sollicitations tu ne te cherches pas une voiture de plus grande capacité ?”.

Entre autres, il lui a cité un exemple, celui de Dramane Coulibaly et d’Aldjouma Maïga, un infirmier. Ils ont acheté une camionnette sur laquelle on peut lire Ségou-Bamako, Ségou-Banlieue. M. Medas venait d’orienter mon père dans le transport et notre papa nous a fait part de sa décision. Malgré mon jeune âge, j’ai accepté la proposition aussi bien que mon grand frère.  Medas a fait confiance à mon père en lui disant qu’il sera garant auprès de la Manutention Africaine, l’essentiel étant de donner une avance. Je venais donc de me séparer des bancs de l’école. Je ne regrette pas le choix de mon père qui était un visionnaire, malgré les réticences de mon directeur d’école, André Bretelet, qui trouvait que j’étais très intelligent et que je devais continuer les études. Mon père lui a dit que cette intelligence, je la mettrai au service d’autres entreprises. (Ndlr : son père est décédé en 1961).

Notre départ dans le transport va commencer avec cette camionnette de 22 places. Pour la petite histoire, en 1949, quand on commençait, mon frère qui était convoyeur et moi, nous avons vu ce camion rapide, louer par Tahirou Ndiaye, gérant de la Maison Peyrissac, jusqu’à Niamey pour le pèlerinage à La Mecque. J’avais 14 ans, mais je me souviens que dans la délégation, se trouvait la mère de l’actuel imam du 1er Quartier. Quelques années après l’exploitation de cette camionnette, nous avons eu la chance d’acheter un camion 2 Tonnes 5. Automatiquement, j’ai abandonné l’atelier de cordonnerie pour gérer le deuxième véhicule.

Aujourd’hui que vous n’êtes pas au-devant de vos entreprises, est-ce que ceux qui les dirigent vous donnent satisfaction, comme vous qui avez donné à votre père des raisons de quitter l’école très tôt ?

Autant j’ai investi dans les affaires, autant j’ai investi dans l’avenir des enfants. C’est ainsi que j’ai envoyé mes 4 garçons et 3 filles sur fonds propres pour étudier le management et la gestion en France afin de prendre la relève. Satisfait de leur gestion ? Je remercie le Bon Dieu. Bon, l’homme n’est jamais satisfait. Ma vision, c’est vraiment l’orientation que j’ai donnée à mes enfants. S’il plait à Dieu, ils feront un bon chemin.

Avec votre retraite, vous n’avez pas l’impression qu’on vous cache beaucoup de ratés dans la gestion de vos entreprises ? Est-ce qu’on vous dit tout ? Ce qui va, ce qui ne va pas…

Je suis aujourd’hui à la retraite. Mon rôle, aujourd’hui, est de servir de conseiller technique. Mon souhait est donc qu’ils me mettent au courant des contraintes que vivent les entreprises et, à mon tour, de les aider. Ils ont intérêt à me dévoiler toutes les difficultés qu’ils rencontrent et que je puisse y trouver des solutions afférentes.

A propos de retraite quel est véritablement maintenant votre état de santé ?

Dieu merci. C’est une retraite obligatoire. Je vis aujourd’hui les séquelles de ma très grande activité sur les routes. J’étais un grand routier. A l’époque, il n’y avait pas un seul kilomètre de goudron au Mali ; pas de direction assistée dans les véhicules et nous étions sans amortisseurs. Moi-même je ne savais pas ce qu’était vraiment la fatigue. Ce patrimoine, je l’ai forgé avec la sueur de mon front. Dieu merci, je ne me porte pas très mal. J’ai de la visite et vous le voyez vous-même !

Justement, on voudrait bien savoir l’état de vos relations avec vos camarades d’enfance. Vous les fréquentez ?

Vous savez, j’ai beaucoup d’amis. Et ce sont des amis avec qui nous nous sommes retrouvés depuis lorsque nous jouons des parties de football dans la rue. Jusqu’à l’heure actuelle, nous sommes ensemble. C’est le cas à Ségou de Mamou Traoré, celui que j’appelle le dernier des fédérés. A Bamako, vous avez Boubacar Bass dont le nom est porté sur mon benjamin. Plusieurs ne sont plus de ce monde.

Vous vous seriez fait des amitiés aussi sous le régime de Moussa Traoré…

Au temps de Moussa, nous avions plutôt eu des inquiétudes. Je n’ai pas intérêt à le cacher. Ces inquiétudes se sont révélées justes lors des événements du 28 février 1978 (Ndlr : Arrestation de la bande des trois, Kissima, Tiécoro et Karim). On nous a incarcérés au Camp de gendarmerie de Bamako. Selon leurs termes, nous étions mis à disposition de la gendarmerie, pour raisons d’enquêtes. En plus de moi, il y avait Amary Daou, Diané de la Comatex, Amadou Diatigui Diarra de la Somiex, Diaby de l’Intendance militaire. Ce fut une rafle puisqu’il y avait beaucoup de personnes. On n’était pas maltraités. Je me souviens, c’était juste après les événements du 28 février 1978 jusqu’au 5 mars 1979, soit 10 mois et 5 jours dans les mains des gendarmes. Ce vendredi 5 mars, quand on nous libérait, il y avait toute la commission d’enquête avec en tête le Contrôleur général de l’Etat feu Samballa Sissoko. Il a dit je le cite : “M. Simaga, vous étiez mis à disposition pour besoin d’enquêtes. Ce fut long, on s’en excuse. Mais, c’est parce que vous avez fourni des équipements à l’armée, entre autres, des groupes électrogènes, des camions bennes, des portes-chars… Il fallait vérifier la matérialisation de la fourniture de tous ces équipements. Ça pris un temps puisqu’il fallait voir tout cela, de Kayes à Tessalit. Nous avons trouvé que les bordereaux de livraison de votre société et ceux de la Socopao, en plus des bordereaux de réception de l’Intendance militaire sont tous conformes. Je vous en félicite car si l’Etat malien avait votre méthode de gestion, on n’en serait pas là aujourd’hui. Donc, après toute enquête, c’est l’Etat malien qui vous est redevable de 430 millions de francs maliens. Je donnerai des instructions pour qu’on vous paye”. Après Samballa Sissoko je fus de nouveau rassuré par le commandant Hamadoun Maïga de la gendarmerie qui m’a dit que j’étais libre et que nos fonds auprès de l’Etat seront débloqués….

Quand Simaga sort Ségou du noir

“En 1976, Ségou et Markala étaient dans le noir. Le directeur général d’EDM, un ami, Batié Sow et son entreprise avaient besoin de deux groupes de 600 KWA couplables et tropicalisés. Les deux groupes qui restaient à la Société de diffusion des moteurs de l’Ouest (SDMO) avaient malheureusement déjà connu une avance de payement par EDF (Energie de France). Quand je suis arrivé à Brest, en compagnie du chef service commercial, M. Couanon, nous avons rétorqué que dans notre position de pays en développement francophone, de pauvre type, la priorité nous revenait, surtout qu’EDF n’était pas en panne sèche. Nous avons écrit à EDF pour nous céder ses groupes et j’ai communiqué mes coordonnées bancaires à l’agence bancaire de Brest à travers le Crédit Lyonnais de Paris. Ils ont affrété un DC 8 Cargo pour les groupes et j’ai payé cash le fret avion au départ et à 22 h les groupes ont atterri à Bamako. Le même jour, j’ai mobilisé mes semi-remorques en plateau pour accueillir mes groupes et le dimanche matin à 8 h, les groupes étaient à la Centrale électrique de Markala. Après 8 mois d’obscurité, les gens n’en revenaient pas. Kouyaté le chef de la centrale m’a dit : «Simaga, tu es devenu un saint, ce n’est pas l’argent mais le Bon Dieu qui va te payer». C’était la fête au village. Comment EDM m’a payé ? Ils n’avaient pas d’argent. Ils m’ont dit qu’ils allaient me rembourser en 36 mois. Le délai de payement n’a pu être respecté. Je suis entré comme ça dans le monde des groupes électrogènes avec la SDMO où on me considère comme le 2e patron de l’Afrique”.

Le placement immobilier de Dibida

“En 1975, Lescut, promoteur de la Société soudanaise de transport a décidé de rentrer définitivement en France pour des raisons de santé et de problèmes avec les autorités, il a eu peur de Tiécoro Bakayoko. En partant, il a proposé de tout me vendre quand je lui ai demandé d’acheter une partie de son patrimoine immobilier pour parquer mes véhicules (…) On a négocié, on a vu le notaire et il m’a vendu tout ce patrimoine immobilier. Tout l’ensemble, soit un hectare au marché de Dibida. Une chance inouïe. Même le chien, je l’ai acheté. Il s’appelait Zorbaï”.

Quid des œuvres sociales de Simaga ?

“75 à 80 % de mon effectif provient de Ségou. A certaines périodes, j’étais le plus grand employeur de Ségou, plus que l’effectif de l’Office du Niger, avec plus de 400 emplois directs. Les œuvres sociales, je n’en fais pas de tintamarre. Distribuer mon argent aux griots, ça je ne le ferai jamais parce que je n’ai pas eu l’argent comme ça. Je l’ai eu à la sueur de mon front. Si tu mènes une enquête au niveau de tous les imams des quartiers, si ce n’est pas une mosquée finie, c’en est une que nous avons construite ou que nous payons les frais d’électricité. Nous avons fait sortir Ségou du noir, du manque d’électricité…”

Source: Aujourd’hui-Mali
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