Le premier Ministre Oumar Tatam Ly et son équipe étaient face aux citoyens, le 10 décembre 2013, au CICB, dans le cadre de la 18ème édition de l’Espace d’Interpellation démocratique (EID), organisé dans le cadre de la journée internationale des droits de l’homme. Occasion donc pour les citoyens de les interrogés par rapport aux violations des droits de l’homme constatées. Durant toute une journée, les sujets n’ont pas manqués du côté des gouvernés à l’endroit des gouvernants par rapport à des problèmes qu’ils estiment injustes, illégaux, considérés comme deux poids deux mesures, etc.
Les soucis des interpellateurs ont porté entre autres, sur les violations dans les domaines de la corruption, de la délinquance financière au niveau des agents de l’Etat, de l’environnement, de la liberté de la presse, du foncier, de l’éducation et la formation, du droit du travail, de la justice.
Il ressort des réponses données par le gouvernement malien, que les enquêtes seront menées pour situer les responsabilités et sanctionner les fauteurs qui seront mis en cause. Par ailleurs, il a réaffirmé aussi sa ferme volonté de respecter la loi. En d’autres termes, dorénavant, les lois, textes, et règlements seront appliqués dans l’intérêt du pays.
En somme l’on note beaucoup d’engagement pris par l’équipe de Tatam Ly. Mais combien seront-ils tenus par Oumar et son équipe ? Telle est l’interrogation du citoyen Lambda qui ne cesse de s’interroger si réellement l’espace en vaut la peine. Car, estiment ils, la plus part des recommandations des précédentes éditions, n’ont pas été suivies d’effet ou se sont retrouvées sur les tables cette année encore. Autrement dit, elles n’ont jamais été appliquées par les décideurs. L’équipe d’Oumar Tatam Ly démentira t-elle ces allégations négatives faites par les citoyens en respectant les engagements pris lors de cette 18ème édition ? En tout cas, les citoyens observent, écoutent et les prendront certainement aux mots, aux engagements, aux assurances donnés par l’autorité. En respectant ainsi la parole donnée, l’on dira qu’une page de l’EID est entrain d’être tournée par les nouvelles autorités du pays.
Hadama B. Fofana
Source: Lerepublicainmali